Présidence technique
Le constat
Tout le monde s'accorde sur l'importance du rôle de
la présidence dans le bon déroulement de la corrida ,son succès
artistique et populaire .Or le constat que nous faisons est celui d'une
augmentation des incidents et problèmes en affectant la fonction au
cours de ces dernières temporadas. Il n'est pas dans nos propos
d'en analyser les causes, cependant on avancera quelques hypothèses :
- La baisse patente de l'éducation et de la
compétence d'un public essentiellement festif
- Une pression exacerbée par les enjeux économiques
et médiatiques d'une feria réussie pour la ville .
- Des manquements au règlement taurin insuffisamment
punis avec des sanctions ne faisant peur à personne, laissant se
répandre un sentiment d'impunité
Rappel de certains faits :
Nous pouvons répertorier les incidents en trois
catégories :
- Les pressions exercées par le public sur la
présidence
- Les pressions exercées par le mundillo ou
les autorités en place
- Le manque d'expérience des palcos
Les exemples ne manquent pas:
- Vic-Fezensac le 03/06/2001 : Le peon
"Andaluz"revient faire une vuelta brandissant l'oreille
récupérée contre l'avis des autorités et la lance en direction de la
présidence
- Nîmes le 20/06/2003: le président Di Domenico
refusant de brader les trophées est victime d'un véritable lynchage
- Arles le 12/04/2004 : attitude provocatrice de
deux subalternes et une présidence menacée par le public
- Garlin le 25/04/2004 : un apoderado exige
du palco l'indulto du Fuente Ymbro.
- Fréjus le 11/07/2004 : pressions répétées du
matador déclenchant la bronca du public pour l'obtention de l'indulto
- Grau du roi le 08/2004 : le président abandonne
son poste sous les insultes
Multiples exemples de décisions
contestables : inflation des trophées avec pluie d'oreilles
injustifiées (le Béziers 2003 en cru remarquable); des changements de tercios
intempestifs , nuisibles au spectacle ou mettant en danger les matadors
;des indultos se multipliant donnés au mépris de tout critère.
Les responsables réalisent-ils que l'excès en tout mène au ridicule et
nuit à la réputation de la place ?
Propositions
Encore une fois, face à ces actes, peu de
conséquences pour les fautifs. l'UVTF , seul organe de régulation à
pouvoir agir se doit de protéger la présidence et d'en valoriser la
fonction . nous suggérons quelques mesures
1 - Un statut pour le président
- Création sous l'autorité de l'UVTF d'un corps
officiel de présidents qui pourrait prendre la forme d'une association
de loi 1901, comme pour l'AFVT, les CTEM nommant les membres fondateurs.
- Les membres en seraient ensuite cooptés pour leur
compétence et leur indépendance reconnues de tous.
- Ce corps fournirait les présidents pour telles ou
telle course.
- Le même président devra officier pour toutes les
courses d'une même feria. Mesure garantissant la régularité du résultat
artistique et le sérieux de la plaza.
- Les présidents ne pourraient être désignés dans la
ville où ils sont domiciliés
- Les assesseurs techniques restent désignés par le
maire
2 - Un alourdissement des sanctions
- Un an de suspension dans l'arène concernées pour
le torero ou le subalterne coupable d'une attitude inconvenante
- Pour un membre d'une CTEM :démission de son poste
et interdiction de callejon, pour un membre de l'empresa
: interdiction de callejon.
- Par attitude inconvenante, nous entendons
contestation ostensible des décisions du palco, des gestes
significatifs ou insultes, la prise à témoin du public, la répétition
volontaire de manquements au règlement taurin.
3 - D'avantage de prérogatives
- Le président et ses assesseurs saisirons
directement le bureau de l'UVTF par un rapport circonstancié de la
course et une demande de sanctions.
- Le président s'appuiera sur l'action d' alguazils
instruits du règlement et retrouvant le sens initial de leur fonction.
- L'empresa assurera sous sa responsabilité
la protection du palco en particulier en le situant en position
dominante dans les arènes.
Pour conclure, soyons tous convaincus
que la réputation et le rang d'une arène se fondent sur le crédit et le
sérieux qu'on accorde à sa présidence.
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