Bonjour et bienvenue sur le site minimaliste de l'Association Nationale Des Aficionados.

Vous pouvez trouver par ailleurs les textes de nos dernières Lettres de l'ANDA, nos Palmarès, des dossiers techniques et quelques liens utiles. Dans cette rubrique, des billets d'humeur ou d'actualités seront mis en ligne quand l'opportunité se présentera.

Archives                A bientôt, on ferme !


  

Pique Andalouse

Lettre au maire - juillet 2008

 

A bientôt, on ferme !

 

Nous y voila ! L’association Nationale Des Aficionados créée voici 30ans a vécu sa dernière temporada. Le sursis que nous lui avions volontairement accordé fin 2007, pour des raisons de conjoncture anti taurine, est arrivé à son terme.

 

Ne regarder que le danger extérieur permet de faire oublier que la tauromachie souffre d’un danger encore plus important : son propre milieu et ses taurins (au sens large) affairistes. Aussi romantique et attachante qu’elle puisse paraître, la tauromachie a besoin de barrière, de réglementation, de pragmatisme que personne aujourd’hui n’est arrivé à imposer, pas même le Ministère de l’Intérieur espagnol.

Oui ! la tauromachie est belle mais l’afeïtado existe, l’injection de produits illicites (surtout dans le sud est) est une réalité, la perte de caste et de force sont volontaires……

Fermer les yeux sur ces dérives serait une erreur. Nous souhaitons juste que d’autres reprennent le flambeau. La nature a horreur du vide dit le proverbe alors….. !

30 années de palmarès donnent une idée toristement représentative de l’état de la corrida en France.

            Les ganaderias fortes et braves ainsi que les arènes toristas ont clairement eu nos préférences pour les prix orange. La philosophie et le déroulement du premier tiers y ont toujours était prédominent ; quant aux corridas primées, ils n’ont jamais pris 6 picotazos.

La suerte de vara telle que nous l’aimons et l’avons connue a- t’elle vécu ? Que les éleveurs par la sélection de la bravoure et de la force fassent que non.

            Les prix citron (trouvaille géniale de l’ANDA) n’ont épargné personne. Des ganaderias ultra toreristas aux intouchables mythes, les palmares n’ont épargné personne. Les arènes suivent la même logique. Les 6 grandes plazas tiennent le haut des statistiques. Si Nîmes caracole en tête des mises à l’index, c’est en partie du à son nombre de spectacles important.

L’ANDA ferme après 30ans à jouer les pourfendeurs des taurinos, mais l’aficion reste. Souvent critiquée (normal), rarement soutenue (moins normal) nous laissons notre clé de «  la défense du toro de combat et les principes de sa lidia » aux aficionados.

Sache leur passion et leur intégrité en faire bon usage.

Suerte a todos.

 

Laurent GINER

Ex Président de l’ANDA

 

 

ANALYSE DU PALMARES DEPUIS 1979

 Meilleure ganaderia en toro :                                                   Meilleure ganaderia en toro :

            PALHA 1997-2003                                                               YONNET  1996-1997-2000

                                                                                                          LA QUINTA  2002-2003

                                                                                                          BARCIAL  1992-2001

 

Arènes avec les meilleurs toros :                                              Arènes avec les meilleurs novillos :

            Vic Fezensac    5 fois                                                              Parentis            4 fois

            Ceret               2 fois                                                              Istres               2 fois

  

LES OUTILS :  Egoïne, Rape,Lime

 

Ganaderias

            MIURA –TORRESTRELLA  5 fois                           IBAN-DOMINGO HERNANDEZ  4 fois

            JP DOMECQ-ATANASIO-MARTINEZ ELISONDO-MONTALVO AP   3 fois

             PABLO ROMERO-VICTORINO-BUENDIA-PALHA-ALCURRUCEN-MARCA

            Victoriano del RIO-MAYALDE-Dionosio RODRIGUEZ                              2 fois

Arènes

            Nimes 20         Mont de Marsan 11     Arles 10           Béziers 9          Bayonne 8       Dax 7

            Aire sur l’Adour 5        Floirac-Beaucaire 4     Tyrosse-Orthez-Eauze-Palavas 3        

           

            Vic 2……….

 

 

PALMARES 2008

Palmas

Aux aficionados encore fidèles à la fiesta brava.

 Pitos

Aux adeptes de la fiesta spectaculo-spéculative

qui ont généreusement alimentés nos trente palmarès.

 

 Plume d’Aigle

 A l’œuvre toujours vivante du Tío Pepe.

 

Le 11.07.2008

 

 

Photo 1 piques de TORO
Evolution de la pique à cruceta
    1 rondelle   
    2 première cruceta
    3 seconde cruceta (pyramide à faces concaves)
    4 pique réglementaire de nos jours  (pyramide à faces plates)
    5 pique de toro Andalouse
    6 pique utilisé de nos jours à Mexico

 

 

Photo 2
    1 pique de novillo face concave
    2 pique de novillo réglementaire
    3 pique de toro Andalouse

 Pique pique…..les kilogrammes.

Les photos que j’ai réalisées avec l’aide d’un collectionneur anonyme sont suffisamment  démonstratives. Peu d’aficionados ont eu le loisir ou la possibilité de comparer les piques officielles et andalouses de cette façon.

L’intention première de Beaucaire à vouloir valoriser le premier tiers ne fait aucun doute et l’ANDA s’en réjouit. Je serais plus suspicieux pour les organisateurs Biterrois et Bayonnais si d’aventure, ils utilisaient cette pique andalouse si contreversée.

Le problème de cette puya doit s’analyser sous 2 aspects :

            La question réglementaire

Cette pique ne s’inscrit pas dans le règlement de l’UVTF dont Beaucaire est membre du bureau. A ce jour, l’UVTF n’a donné son accord pour l’utilisation de cette puya qu’à titre d’essai et a demandé à ses membres voulant l’utiliser de formuler une demande à l’association.

Avait- elle le choix de dire non ? Je doute que l’aficion remercie les villes de Beaucaire, Béziers et Bayonne de jouer cavalier seul. L’UVTF affaiblie se relèvera- t’elle d’une telle carioca ?

Suite à un entretien téléphonique avec le responsable de l’UVTF d’ARLES (Mr Egidio) l’association doit demander  un suivi par les vétérinaires (AVTF) avec notamment une analyse post mortem sur carcasse. Exactement ce que nous avions demandé lors de notre premier courrier, à la ville de Beaucaire.

Séville ne l’a pas fait, la France ira-t-elle jusqu’au bout ?

            La question d’éthique :

Nous le regrettons tarde après tarde, le premier tiers « part en sucette ». Les professionnels se foutent de l’expression de la bravoure du toro. Ils veulent juste qu’il soit piqué pour être toréable.

Les éleveurs ne sélectionnent plus sur la bravoure et encore moins la force ou plutôt si …..Cette force qui rend ses bovins imbéciles et ennuyeux, à prendre 100muletazos sans créer de sensation de danger ni d’émotion. Combien d’animaux (je n’ose pas écrire toros) se passeraient sans problème de 1er tiers ; ce n’est pas être anti-taurins que de le constater (heureusement qu’ils n’en sont pas capables).

Les picadors prennent des sueldos de 600 à 1000€ sans prendre de risque (95 fois sur 100) pour donner 1 ou 2 picotazos. Le système les pousse vers la sortie. Aujourd’hui ils prennent de l’argent mais demain ? Existeront ils encore longtemps? Preuve est de constater que l’amour du castoreño et des toros a de très courte limite financière.

Comment justifier de piquer même légèrement des animaux sans force ? Tout va dans le sens de la disparition du premier tiers ou de le réduire à une parade symbolique. Ce n’est pas la taille de la pique qui empêche le toro de s’exprimer mais le toro lui-même qui n’a pas le mental suffisant. La sélection des éleveurs  pour faire plaisir aux toreros et apoderados en est directement la cause. Les études génétiques, commandées par Alvaro DOMECQ dans les années 90, sur les relations entre la faiblesse et la noblesse l’ont amplement démontré.

Que l’on ne me parle surtout pas des gouts du public. Si le toro avait du poder et de la fijeza, ce qui n’est pas incompatible avec la noblesse, le public s’en contenterait comme il se contente des bédigues sans force du quotidien.

Je n’ai entendu personne à Madrid siffler l’extraordinaire (pour ceux qui étaient sur les gradins de Las ventas et non devant le téléviseur) corridón de Palha en San Isidro. Si elle avait été torée par 3 des 10 premiers toreros de l’escalafon, elle aurait donné toute sa valeur au premier et au dernier tiers surtout. Mais les vedettes ne veulent pas transpirer et la noblesse agrémentée de force encastée les effraie. La densité des châtiments peut se doser (c’est déjà le cas avec les picotazos aux toros de vedettes) avec la puya réglementaire.

Voila pourquoi la pique Andalouse, demandée par les éleveurs (étonnant non ?) va dans le mauvais sens de la corrida, du premier tiers et accentuera le déclin de la bravoure du toro.

 

Laurent GINER

Président de l’ANDA

 

  

                                                               Mont de Marsan, le 03 juillet 2008,

                                                                              

                                                   Madame le Maire,

 

Le mardi 24 juin, avec plusieurs associations, j’ai assisté à une réunion de la commission taurine qui a permis de clarifier la situation et les missions de chacun.

 Messieurs Cazaux et François nous ont éclairés sur le devenir de cette CTEM et sur nos rôles, à savoir : 

-         Conformément au règlement taurin en vigueur, la commission se réunira seulement 3 fois dans l’année.

-         Il n’y aura plus de votes car les décisions seront prises par la « cellule dirigeante »

-         La commission aura un rôle uniquement consultatif et même si l’avis des associations est contre celui des présidents, il n’en sera pas tenu cas.

-         Seuls les membres de la « cellule dirigeante » iront choisir et embarquer les taureaux. Monsieur Cazaux nous indique que nous n’étions pas crédibles auprès du milieu taurin, à nous déplacer dans les élevages à 7 personnes au lieu des 4, dorénavant.

-         Les sous-commissions mises en place l’an passé concernant le suivi des piques, le choix des présidences sont annulées. Seule la « cellule dirigeante » prendra les décisions.

-         Il n’y aura pas de réunion avant les fêtes de la Madeleine. Ainsi nous apprendrons le choix des futurs présidents des courses par voie de presse comme nous l’a annoncé Monsieur François.

-         Le travail accompli l’an passé par la commission sur la remise en valeur du premier tiers de la corrida est abandonné. Le principe de la lidia qui permet de  vérifier la bravoure du taureau allant une deuxième fois au cheval, est renié à cause de la faiblesse des animaux qui ne peuvent plus « supporter un châtiment égal à 2 piques ». Conséquemment il n’y aura plus de prix au meilleur picador. 

Ainsi j’ai demandé si la « cellule » prenait toutes ces mesures parce qu’elle n’avait pas confiance en nous. Il m’a été répondu qu’au contraire toutes nos remarques étaient prises en compte et discutées.

J’aurai du m’inquiéter plutôt de savoir si nos compétences étaient remises en cause. Comment analyser que les décisions émanent des seuls présidents et de leurs 2 adjoints quand nos avis diffèrent totalement.

Monsieur Cazaux nous a même dit que nous manquions de solidarité et que les dirigeants de la course landaise étaient plus « professionnels » que nous.

Peut être a-t-il omis entre autre de distinguer que la mise en place d’une course landaise diffère totalement de celle de 7 spectacles taurins qui payent la fête pour répondre aux souhaits des aficionados montois mais du public en général.

Notre solidarité se démontre, il me semble, par notre engagement de toujours, notre implication aux prises de décisions et notre travail en commun pour l’élaboration du  cahier des charges du choix du prestataire dans un temps passé. Tout cela, aujourd’hui totalement révolu, contribuait à faire naître un respect mutuel et une convivialité certaine malgré les divergences d’opinions.

 Je ne crois pas que le respect de la personne fasse partie des plans de Messieurs Cazaux et François. Mais peut-être vont-ils nous dévoiler un « plan B » qu’ils n’ont pas daigné nous communiquer à ce jour par manque de confiance.

 Notre association œuvre pour la défense du taureau de combat et des principes de sa lidia.

Les mesures prises par les présidents de la commission taurine bafouent le règlement taurin édité par l’Union des Villes Taurines Françaises, dont vous faites partie. A ce titre, un arrêté municipal (refait en 2003, si mes souvenirs sont bons), reconnaît ce règlement taurin français.

Le classement des arènes montoises en première catégorie française, équivalant à une seconde catégorie espagnole, impose que chaque taureau combattu soit présenté deux fois au cheval. Celà ne sera plus le cas dès cette année au Plumaçon. Toutes les signataires de l’UVTF reconnaissent ce règlement.

Certaines places, malheureusement, participent à faire de la corrida un spectacle où seul le torero possède un rôle majeur et le taureau un rôle de faire valoir. Mont de Marsan risque malheureusement de basculer vers une tauromachie « show bis » sans les curistes et sans les vacanciers.

Cela ne correspond pas forcément aux attentes du public fidèle aux arènes montoises à mon humble avis. 

Vous comprenez bien, Madame le Maire, que mes propos reflètent la profonde déception de tous les membres de notre association. En conséquence et après mûres réflexions, je vous annonce que l’A.N.D.A. ne souhaite plus siéger à la commission taurine extra municipale de Mont de Marsan. 

Nous restons néanmoins très attentifs à la tauromachie à Mont de Marsan. Comme nous le faisons chaque année, nous vous communiquerons notre compte rendu des fêtes de la Madeleine 2008.

Dans l’attente de vous voir ou de vous lire, recevez, Madame le Maire, mes salutations les plus respectueuses.

 

                                                                                        Pascal LAGUIAN                                                                                                                                                                                                                                                                                                                      

                                                                              ANDA, section montoise.