Courrier à la mairie de BEAUCAIRE
Monsieur le Maire,
Comme vous l’a indiqué notre président Laurent GINER lors de votre entrevue, l’A.N.D.A. se félicite de la nouvelle politique taurine torista Beaucairoise. L’idée d’inscrire une nouvelle date aux pèlerinages taurins annuels ne peut que nous réjouir et enfin donner à Beaucaire une véritable image.
La raison de ce courrier fait suite aux déclarations lues sur le site de Terres Taurines le vendredi 13 juin (lire ci contre)
Nous nous permettons de réagir à un problème de fond qui est, comme vous le savez, notre cheval de bataille depuis notre création.
Le premier tiers, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne saurait être galvaudé ni passé outre un règlement taurin municipal. Utiliser des piques plus petites comme celles de Séville 2008 est anti-réglementaire. La ville adhérente et membre du bureau de l’U.V.T.F. ne peut se soustraire à son règlement. L’A.N.D.A. avait d’ailleurs mis en garde l’U.V.T.F. contre le règlement andalou mis en vigueur début 2006. ( Cf compte rendu de l’assemblée de l’U.V.T.F. du 26/11/2005 ).Quand bien même il y aurait accord avec l’U.V.T.F. le problème de fond reste inchangé.
La valorisation du premier tiers, et nous en sommes le premier demandeur, passe par d’autres critères que la diminution de la taille de la pique, la diminution de nombres de piques (passé de 3 à 2 en 1992) ou l’utilisation d’une pique de tienta.
· le choix des toros reste primordial : les éleveurs sélectionnant des toros sans force ne pouvant supporter un premier tiers digne de ce nom, n’ont rien à faire dans un ruedo.
· Mettre en place des délégués aux piques afin de vérifier le montage et la bonne utilisation de ces dernières pendant la course
· Le choix des toreros ayant une approche professionnelle de la lidia est à privilégier. Il est le lien entre le toro et la présidence.
· Le ou les corps de présidence doivent être choisis pour leurs compétences et leur connaissance du toro .Leur capacité à dialoguer avec les toreros et leurs cuadrillas, afin d’imposer une lidia réglementaire, sera déterminante pour imposer un règlement trop souvent bafoué.
Nous demandons à la ville de Beaucaire de re- étudier ou retirer ce projet de pique Andalouse sur le simple principe du respect du règlement taurin.
Il serait mal venu que Beaucaire ville « d’avenir taurin » mette la France Taurine sur les rails qui mènent au terminus de la corrida sans picador. Ce n’est pas dans les objectifs de la ville, nous en sommes persuadés, c’est donc pour cette raison que Beaucaire doit redresser son cap.
Veuillez, Mr le maire, accepter nos sincères salutations aficionadas .
Le trésorier Le Président
Mr Olivier BARBIER Mr Laurent GINER
Pour le bureau
Je suis pris de… cours de constater que le baril de Brent et les matières premières sont en train de flamber pour des raisons spéculatives et récessives et au même rythme que les contrats auxquels prétend José TOMAS.
Je suis surpris qu’un artiste aussi « habité » et profond, qualifié souvent de « mystique » par la presse connaisseuse, puisse même se préoccuper de questions d’argent.
Faut-il croire aux vénales prétentions de José TOMAS ? Non, trop poète !
Je pense même pouvoir avancer qu’il se moque bien de gagner des sous et que ce n’est pas parce qu’il demande 150 000 euros par ci et par là qu’il faille y voir un goût du lucre.
José TOMAS ne désire qu’une chose : du pouvoir d’achat.
Ce qui est très différent et tout au long de l’hiver on a
fini enfin par comprendre que :
Or donc, il y aurait deux grandes catégories : les riches qui dépensent et les pauvres qui achètent . A la surprise générale José TOMAS qui est mystique en plus d’être artiste ne peux pas vouloir s’enrichir mais doit à mon avis vouloir plutôt acheter et c’est donc qu’il est dans la catégorie des pauvres. C’est l’histoire du cheval bon marché qui est cher parce qu’il est rare mais c’est aussi l’histoire du faux semblant qui s’insinue un peu partout .
Notez en passant que les Agences Immobilières font la très subtile différence entre les maisons à vendre et les maison à acheter.
Il fût un temps où une catégorie d’aficionados réclamaient systématiquement l’affichage du poids des Toros avant qu’ils n’entrent en piste, ce qui peut fournir une indication intéressante.
Mais que ce passerait –il si on affichait le montant des contrats ? Vieille lune ….
Le public se montrerait –il sévère ou indulgent de la même manière selon que les protagonistes émargent à 10 000 ou 150 000 euros ? Ce qui réduirait José TOMAS à un vulgaire golden parachutiste du CAC 40 en « competencia » avec un travailleur précaire de la grande couronne qui « ronque » dans sa twingo .
Nous avons déjà évoqué le Grenelle de l'environnement par le biais d'un article de Bernard DESVIGNES dans la Lettre d'Octobre. La Corrida n'y a finalement pas été abordée mais la réaction de l'aficion française face à l'agitation des anti-taurins, couplée à la récente interdiction des arènes aux moins de 16 ans au pays Basque, a provoqué une mini tempête que Campos y Ruedos relate parfaitement sur son blog.
La concession d'une interdiction au moins de 16 ans non accompagnés de leurs parents est clairement une erreur, et nous avons payé pour apprendre que la Justice pèse chaque mot d'une phrase. Nous surveillons aussi le prix des places depuis assez longtemps pour diagnostiquer que si les minots ne vont que rarement aux arènes non accompagnés, c'est que le prix des places constitue une barrière très efficace (sauf rares exceptions, comme le Passeport Arlèsien). Alors, en attendant les tarifs réduits pour nos enfants, l'ANDA a aussi écrit sa lettre ouverte au Président:
Monsieur le Président ,
Pentecôte à Nîmes:
Distribution d'un tract le jour de la course d'El Pilar
Après
l’épisode Palha / UVTF, la ville de
Nîmes persiste et
signe en reprogrammant en 2007 l’élevage El Pilar
dont les 4 cornes de 2 toros analysées
l’an dernier, par le vétérinaire
pourtant choisi par la commission taurine, ont
été expertisées
« manquant de
substance »…![]() |
En cadeau exclusif sur notre site, le tract auquel vous avez échappé:
Des preuves accablantes.
Des vieux cons passéistes et rétrogrades.Le premier tiers:
Son évolution dans les années 90 a
tracé le chemin de sa perte.
André Viard qui n’est pas en manque d’idées pour faire parler de lui, a depuis quelques semaines lancé l’idée sur son site de remplacer les piques de toros par celle de novillos et utiliser plus fréquemmentla pique de tienta. La revalorisationdu 1er tiers est nécessaire mais pourquoi vouloir niveler par le bas.
Les immondices de bovins que l’on nous propose en corrida et novillada ne méritent, en général pas, le nom de toro bravo.
Les résultats d’analyse post
mortem de
tous les animaux de la dernière feria d’Arles
(Pilar non compris car brûlés) donnent des
blessures de pique très superficielles voir nulles. Seul un
toro d’Antonio PALLA a reçu un chatiment, donc des
blessures, digne d’une vraie pique. Leur faiblesse ou manque
de force n’est donc pas du aux picadors ni aux blessures.
André VIARD va certainement me rétorquer que ces
mêmes analyses effectuées à Madrid et
Bilbao donnent des résultats catastrophiquement
opposés. Ce qu’il oublie de dire c’est
que se sont dans les arènes de première
catégorie où l’on pique le plus mal.
C’est aussi dans ces plazas que l’on trouve les
plus grands, les plus beaux et plus cornus toros d’Espagne.
Relation de cause à effet….
Comment comprendre les picadors qui cautionnent et se complaisent dans cette corrida light du quotidien de la temporada. Voient- ils que leur fin est proche et qu’ils sont certainement les derniers, encore un peu utiles, centaures au castoreño? Après tout, combien de toros aujourd’hui, pourraient être torées sans être piqués ? Ce ne sont en tout cas pas les blessures constatées en post mortem ou l’intensité du premier tier vu des gradins, qui me contrediront.
Les picadors ne sont pas toujours très bons, certes, mais
nos responsables et grands penseurs taurins devraient s’en
prendre un peu plus aux éleveurs. Bien sûr, mettre
à l’index les ganaderos sans parler des pressions
des apoderados, toreros, empresas.. serait réducteur et
injuste pour ce qui concerne
l’afeïtado. Pour
le physique et le moral du toro les ganaderos peuvent encore rester
maître dans leurs fincas.
L’évolution depuis 15 ans du physique du toro de combat ne fait à ce jour, plus de doute. Une fois encore, les carcasses des toros en disent long sur le sujet. Le poids en canal, ou poids en carcasse en bon français, a toujours servi de référence pour contrôler les poids vifs de chaque toro. Ce poids en canal pour le toro de lidia était, il y a peu, de 50% du poids vif. Chez les bovins domestiques viande ce rapport est de 65%. La sélection poussant à l’optimisation du volume de viande, les animaux domestiques augmentent le pourcentage du poids en canal. L’équilibre du toro a été inversé. Le poids s’est déporté sur l’arrière train. Le toro a perdu de sa superbe, de son port de tête altier, afin de mieux pouvoir la baisser, d’humilier "comme ils disent". Seulement la force, le toro l’a toujours eue sur les épaules, pas sur les cuisses.
La conséquence directe de cette métamorphose est le manque de force du toro et son incapacité à s’exprimer au cheval. La transformation est telle que lorsque sort un vrai toro (Yonnet de la concours d’Arles 2004 ou les 3 Sanchez Fabres de St Martin 2007) les spectateurs s’étonnent du gabarit de tels animaux. Le toro de combat d’aujourd’hui se rapproche à grand pas du ratio des toros domestique (58 à 62%). Tout ce qui faisait la beauté du toro de lidia à été réduit : le cou, les cornes, la tête, les pattes, le poitrail...
Si l’on rajoute à cela le peu de combativité et de force à prendre les piques... il n’y plus loin vers le raccourci maltraitance à animaux domestiques.
L’ANDA se bat pour la défense du toros de combat depuis toujours mais aujourd’hui défendre ça, ne comptez pas sur elle. Au contraire des grands penseurs de la mouvance actuelle, qui voient la fin de la corrida se pointait avec les gros sabots des antis, nous pensons que le danger vient de chez nous. Le taurinos sont plus habiles, mercantiles et forcement peu intégres pour défendre notre patrimoine. La disparition de la corrida, telle qu’elle existe, est annoncée pour demain. Son déclin a déjà commencé sournoisement.
Les vérités contrôlables et quantifiables citées ci-dessus, ne sont que des preuves accablantes.
Laurent GINER.
[4/05/2007]
LE MOUCHERON DE MARBELLA
ACTE I
Beaucoup de femmes avec peignes
et mantilles, car l’entrée était
gratuite pour les personnes déguisées en
Andalouses.
Au
cartel, EL CORDOBES (le faux),
Francisco RIVERA ORDOÑEZ (l’ancien
Duc) et EL FANDI (le skieur), devant des
toros de LA PALMOSILLA (au goût de la
journée).
Résultat : pluie de trophées
accordés par un Président
cacochyme :deux oreilles pour les deux premiers,
trois pour le
dernier sortie a hombros pour
tous,
sous les caméras de Canal Sur.
La
vérité :
Palavas-les-Flots est d’une austérité
Castillane, comparé à Marbella. Devant
cette quasi-absence de premier tiers, ce toreo
( ? ) fuera de cacho et
pueblerino, nul doute que le bilan
se
fut résumé , au mieux à des silences,
à des sifflets, voire à des broncas.
La perte complète des
fondamentaux par un public ignare me fait craindre pour
l’avenir de la Fiesta plus
que toutes les actions des
anti-corridas réunies.
ACTE II
Fidel (
prénom particulièrement bien
porté !) SAN ROMÁN a
été emprisonné. Il avait
été impliqué dans des malversations et
autres magouilles immobilières, à
Marbella précisément. Le hic
est que
le même individu est aussi actionnaire principal de la
société TAUROVENT ,
qui préside aux destinées des
premières arènes au monde :LAS VENTAS
à
Madrid.
Cette
fois les miasmes marbelliens
s’avèrent plus redoutables
que le moucheron pourvoyeur de langue
bleue.
La corrida
est en effet attaquée à la fois par ses racines (
et l’afflux massif dans cette
Andalousie new-look de population
teutonique ne corrigera certainement pas
l’incompétence du public autochtone )
et par la tête ( puisque Madrid, la Mecque, se retrouve sans
pilote,
déboussolée et soumise à une nouvelle
bataille d’empresas ).
ACTE III
C’est,
remuant ces sombres pensées pessimistes, empreint de
sentiments de colère et de
frustration, que j’eus la chance de découvrir
quelques jours plus tard (14
Juin), à Granada, Alejandro TALAVANTE ,qui venait
de prendre l’alternative
peu de temps auparavant.
Et - comme
dit la chanson –« c’est
comme si
tout recommençait ».
Rappelant fortement José TOMAS
(on retrouve la patte de CORBACHO, qui le conseille), en plus
allègre a priori, voici
un garçon qui apporte une
touche d’espoir dans la morosité ambiante.
Décidément il
en faut peu à l’aficionado
pour
renverser la tendance suicidaire du gusanillo
qui ne demande qu’à vivre en lui.
[28 Juillet 2006]
NÎMES
LÉGALISE L'AFEITADO![]() Quel que soit
le résultat taurin de la course de ce jour,
elle est assurée de rester dans l’histoire de
l’afición française. Nous aurions
préféré que ce soit grâce au
torrent de caste des toros qui vont débouler dans
l’amphithéâtre, pour ce qui aurait pu
être le retour d’un élevage prestigieux
après une année de purgatoire, suite au
raccourcissement expertisé des cornes
de 2 toros de la course nîmoise du 30 mai 2004. Suite
à la demande de
contre-expertise (qui a confirmé de façon
scientifique l’afeitado, en utilisant
deux méthodes distinctes, ce que personne ne peut
contredire, pas plus les
aficionados que le Maire de Nîmes,
Que l’exclusion d’un grand élevage s’ajoute aux problèmes sanitaires (langue bleue) qui compliquent le montage d’une féria ne change pas le fond du problème ; quand un footballeur prend un carton rouge, il est suspendu pour le match suivant, même s’il se nomme Kopa, Platini ou Zidane et que son absence pénalise son équipe. En rompant la solidarité qui faisait la force de la discipline librement consentie des membres de l’UVTF, la ville de Nîmes fait basculer la corrida dans le Barnum et complique la défense de la tauromachie face aux attaques des antis et autres lobbys européens. |
Ce fut l'occasion de vérifier que la municipalité nîmoise est attachée à certains articles de son réglement taurin, notamment l'article précisant que seules sont autorisées les banderoles mentionnant le logo d'associations taurines régulièrement constituées et déclarées?
D'autre part, la procédure judiciaire (voir ci-après) suit son cours. Après report, l'audience a été fixée au 27 juin 2006, puis reportée à nouveau au 24 Octobre 2006, délibéré au 28 novembre 2006.
Rebelote aux vendanges
Dura Lex?
Nîmes n’ayant
pas hésité à vendre son âme
pour une (voire deux) course(s) de Palha,
l’ANDA et son
avocat ont assisté quatre aficionados qui
n’étaient pas à Vic et qui avaient
gardé leur billet de la course litigieuse. La
procédure engagée, dont nous reproduisons
ci-après partie de l’assignation, ne l’a
pas été de gaieté de cœur,
nous préférions largement la discipline librement
consentie qui était de mise au sein de l’UVTF, aussi perfectible
fût-elle. Mais l’occasion de mettre face
à ses engagements un organisateur ne pouvait pas
être ignorée et l’ANDA
s’honore de participer à cette première.
~~~
« AVONS
DONNÉ ASSIGNATION
À SIMON-CASAS-PRODUCTION, dont le siège
social est 18 boulevard Victor Hugo 3000 NIMES, prise en la personne de
son représentant légal en exercice, demeurant es
qualité au dit siège
D’avoir
à comparaître par-devant Monsieur le Juge de
Proximité du Tribunal d’Instance de NIMES,
(…)
Attendu que les
requérants ont fait l’acquisition d’un
billet d’entrée auprès de
Attendu que la ville de NIMES
était membre, à l’époque de
l’organisation de ce spectacle, de l’Association
Union des Villes Taurines Françaises (UVTF).
Attendu que cette association a
édicté un règlement auquel les billets
acquis par les requérants font expressément
référence.
Attendu que l’article 45
de ce règlement dispose ;
« Les cornes
des
animaux combattus en CORRIDAS DE TOROS et NOVILLADAS AVEC PICADORS
devront être intactes et, par conséquent,
n’avoir subi aucune manipulation visant à les
modifier, les raccourcir ou arrondir leurs
extrémités »
Attendu que pendant la saison (temporada) 2004, l’UVTF avait confié une
mission à l’Association Française des
Véterinaires Taurins (AFVT) consistant à
procéder
à des prélèvements de cornes au fin
d’expertise, à l’issue des corridas qui
se sont déroulées dans les arènes
françaises de première catégorie.
Attendu que les
opérations d’expertise ont
été menées par un collège
de vétérinaires selon un protocole rigoureux au
contradictoire des parties intéressées.
Attendu que le rapport
déposé par l’AVTF
a fait apparaître que les
taureaux n° 7 et 496 de l’élevage PALHA,
sortis au cours de la corrida du 30 mai 2004, dans les
arènes de NIMES avaient présenté des
cornes ayant révélé une
très importante perte de substance.
Attendu que cette constatation
implique ipso facto une usure artificielle des cornes, donc une
manipulation prohibée par l’article 45
susvisé.
Attendu qu’une contre
expertise a été sollicitée.
Attendu que le Professeur SAUTET a
procédé à sa mission et
déposé son rapport.(…)
Attendu qu’il
résulte ainsi de ce second examen clinique que les cornes
des taureaux de l’élevage PALHA
présentaient, à l’occasion de la
corrida du 30 mai 2004, pour laquelle les requérants ont
fait l’acquisition des billets d’entrée,
des traces d’usure artificielle.
Attendu que
Attendu que, malgré les
conclusions expertales,
la ville de NIMES a décidé de programmer, au
cours de la temporada
2006, l’élevage PALHA à
l’occasion de plusieurs corridas.
Attendu qu’à
la
suite de cette décision, l’association UVTF a
décidé de prononcer l’exclusion de la
ville de NIMES en sa qualité de membre de cette association.
Attendu que les
requérants ont été liés
à la société requise par un contrat de
vente ayant eu pour objet l’acquisition de billets de
spectacles afin d’assister à la corrida du 30 mai
2004.
Attendu que
l’organisation
de cette corrida est intervenue en méconnaissance totale de
l’article 45 du Règlement UVTF, alors que la
société requise fait expressément
référence au verso des billets
d’entrée au dit règlement.
Attendu que les taureaux
n’ont pas présenté des
caractéristiques conforme à ce
règlement.
Attendu que les
requérants ont donc été victime
d’une tromperie sur les qualités substantielles du
taureau, objet principal de l’acquisition du billet
d’entrée au sens de l’article 1110 du
Code Civil.
Attendu que selon une jurisprudence
constante, l'erreur sur la substance s'entend non seulement de celle
qui porte sur la matière même dont la chose est
composée, mais aussi et plus
généralement de celle qui a trait aux
qualités substantielles (authenticité, origine,
utilisation) en considération desquelles les parties ont
contracté.
Attendu qu’en effet, il
est évident que si les requérants avaient
été informés de la manipulation
effectuée sur les cornes, ils n’auraient pas fait
l’acquisition de leur billet
d’entrée.(…)
Attendu qu’en
l’espèce, les taureaux
n’étaient pas aptes à participer
à la corrida litigieuse.
Attendu que par voie de
conséquence directe par application de l’article
1110 du Code Civil, les requérants sont parfaitement
fondés à venir solliciter l’annulation
de la vente des billets.
Attendu qu’ils
réclament donc, à juste titre et à bon
droit, le remboursement du billet de vente (…).
Attendu qu’ils sont
également parfaitement fondés à
réclamer le paiement d’un somme de 500 €
chacun au titre des dispositions de l’article 700 du Nouveau
Code de Procédure Civile.
PAR CES MOTIFS :
Vu les dispositions de
l’article 1110 du Code Civil ;
Vu le règlement
UVTF ;
Prononcer la nullité de
la vente intervenue le 30 mai 2004 entre la
société requise et les requérants
ayant pour objet la délivrance d’un billet
d’entrée à la corrida du même
jour, organisée au sein des arènes de NIMES pour
les causes sus énoncées.
Condamner en conséquence
la société requise au remboursement des billets
d’entrée (…)
Condamner la
société requise au paiement à chacun
des requis de la somme de 500 € en application des
dispositions de l’article 700 du NCPC ;
Condamner la requise aux entiers
dépens. »
[Mai 2006]
Fièvre catarrhale ovine: An II…
L’aficionado
français en avait pris conscience l’an
dernier avec la fièvre catarrhale ovine qui toucha une
grande partie de
l’Espagne « brava ». En
une temporada, le moucheron Culicoides
imicola avait interdit toute sortie aux cornus se trouvant
dans les zones
touchées par la maladie. Les zones de Tolède et
de Madrid
sont venues s'ajouter à la liste des zones
infestées. La progression du
moucheron peut encore évoluer d'ici le début des
grandes ferias.
Certes, pour les organisateurs français la tâche devient de plus en plus délicate car les zones d’élevages se réduisent, mais encore une fois nous pouvons nous désoler devant le manque d’imagination dans le choix des élevages. L’an dernier, lors de la publication de notre palmarès, nous reprochions déjà aux empresa leur manque d’imagination. Cette année, elles semblent prendre le même chemin. En effet, une grande majorité d’élevages déjà annoncés sont ceux qui sont sortis dans les mêmes arènes l’an dernier : Hermanos Garcia Jiménez, Valdefesno, Bañuelos … Certains de ces mêmes ganaderias se retrouveront d’ailleurs dans plusieurs plazas françaises. Quant on se rappelle la faiblesse des lots présentés par ces fers l’an dernier, on peut bien se demander comment il en serait autrement cette année vu qu’elles ne sélectionnent que des limaces commerciales!
Malgré tout, beaucoup plus d’arènes françaises semblent avoir fait le choix de présenter des toros français pour les corridas. Près de 10 corridas pourraient être lidiées cette année. Un des pas importants vient des arènes du sud-ouest. Alors qu' elles avaient du mal à accepter ces élevages, elles leur font aujourd’hui confiance. Des villes comme Mont-de-Marsan (Margé), Orthez (Gallon) vont ainsi présenter des fers français.
En ce qui concerne les novilladas, le nombre de représentants français devrait être plus important car le potentiel est là nettement plus présent. Nous devrions avoir près du double de novilladas françaises par rapport aux corridas. A cet échelon, nous noterons la présentation avec chevaux de nouvelles ganaderias qui n’étaient sortie jusque là qu’en non piquée. C’en est ainsi pour les deux fers de J.L. Darret, l’Astarac et Camino de Santiago à Rieumes et Millas, Pagès-Mailhan à Lunel.
Tout ceci ne peut qu’être bénéfique pour les éleveurs français. Ces nouveaux paliers vont leur permettre de progresser mais également de se mesurer à certains élevages espagnols. Quand on voit la sortie de certaines ganaderias ibériques, on peut penser qu’en comparaison les fers français devraient être loin d’être ridicules.
Souhaitons-leur tout simplement
bonne chance car de belles sorties leurs permettraient peut
être dans l’avenir
d’être reconduit
et ce malgré le retour
des élevages actuellement interdits
d’entrée pour cause de « langue
bleue ».
Olivier BARBIER.
[07/03/2006]
En sortant des arènes, ce dimanche 10 juillet, pas du tout satisfaite de mon après-midi, je demandais aux amis que je rencontrais leur point de vue sur la course et tous partageaient mon sentiment. Et puis, j'allai à la tertulia. Dès le début, on entra dans le vif du sujet. Quelqu'un sollicita des explications au sujet du changement mouvementé d'un des toros d'Hernandez Pla. Personne ne se précipita sur le micro et c'est le Président de la course qui se lança prudemment.
Mais , il fut vite interrompu par le meneur des débats qui annonça l'arrivée de M. et Mme Yonnet . Evidemment, et comment aurait-il pu en être autrement, ils furent accueillis par des applaudissements. D'abord, l'éleveur nous confia qu'il pensait que ses novillos seraient plus braves que nobles , alors que durant la course ce fut l'inverse. Puis, il dit qu'il espérait que les organisateurs lui demanderaient de revenir l'an prochain. Nous aussi
Il passa ensuite la parole à son épouse. Et là , il y eut un moment extraordinaire quasi surréaliste, un moment de douceur dans un monde de brutes ou plutôt un instant de sincérité dans un monde où elle fait souvent défaut. Ainsi une dame , de sa voix douce , sur ce sable où étaient morts sept toros et où un homme avait été blessé , nous parlait d'amour. Elle nous raconta l'histoire de son fer, nous dit combien le comportement de ses toros l'avait rendue heureuse. Il m'a semblé que je n'étais pas la seule à être émue. Applaudissements et fin de la séquence émotion.
Il fallut revenir à la corrida de l'après-midi. Si vous avez suivi, on attendait la réponse à une question délicate. Le Président expliqua que le toro n'avait pu être puntillé au début, que de toute façon il fallait le tuer et qu'au cours d'une corrida, des accidents arrivent. L'organisateur ajouta que les arènes étaient trop petites pour avoir un cabestro. Et comme un aficionado s'étonnait de la rapidité avec laquelle la décision de changer ce toro avait été prise, on nous expliqua qu'il avait été blessé, qu'il n'avait pas mangé pendant huit jours et qu'il avait perdu cinquante kilos. Tout le monde pensait -nous dit-on - qu'il devait être changé. Alors pourquoi l'avoir laissé sortir d'autant que le sobrero du défunt curé était loin d'être inintéressant (pour l'aficionado du moins car pour le torero c'est une autre histoire)?
Puis quelqu'un demanda à l'éleveur son opinion sur ses toros. Il répondit que la Présidence et les toreros avaient été mauvais mais que ses toros avaient été très bien. Ensuite un vétérinaire expliqua que l'animal que les hommes en piste jugeaient myope y voyait très bien de loin mais pas de près. Bref il était presbyte. Pour le devenir avec l'âge, je peux vous dire que c'est gênant, mais je ne suis pas un toro. Et le concert de louanges continua. Le Président de la novillada du matin dit même qu'il reviendrait si cet élevage était là l'an prochain. Ainsi tout le monde était content d'un lot où il y avait trois toros handicapés. Et les trois autres ? Pour ma part, je les ai trouvés animés d'une volonté certaine d'essayer de quitter l'arène et avec de très mauvaises manières à la pique. Ils ne furent pas meilleurs à la muleta (mais c'était de la faute des toreros dixit le ganadero).
J'avoue qu'en entendant ce concert de
louanges, un
doute m'envahit. Et si c'était moi qui n'avais rien compris?
Mais à un moment de la discussion, le meneur des
débats
lâcha que l'éleveur était de Barcelone
donc
catalan. Ainsi, nous verrons à Céret
l'année
prochaine des toros d'Hernandez Pla.
Le
poète
a écrit :
Mais
on
n´est pas poète.
Donc
on se
souvient...de ce que nous écrivions dans le dernier billet
vert
de la saison dacquoise 2004.
Cela
commençait ainsi « Corrida du
dimanche 12
septembre 2004 : La cabane sur le chien !
Qui
a vu le
Guernica de PICASSO aura une petite idée de ce qui
s´est
passé hier à Dax »
Et
cela
terminait ainsi : « Raisonnons un
peu :
Huit
toros
malades en même temps dans les corrales ne passent pas
inaperçus dans les jours précédant la
course. Donc
pas possible.
On
a vu des
toros qui perdent l´équilibre, et non pas des
toros
perdant l´avant ou l´arrière main. Les
toros
faibles, on connaît trop bien et le sobrero de SANTOS ALCADE
était aussi fêlé que les autres...
Cherchons
ailleurs.
Par
exemple dans
l´univers des produits toxiques qui se baladent à
côté des caisses à outils de la mafia
taurine.
Hypothèse gratuite mais cohérente. Des analyses
vont
être faites : sang, urines, viscères, cacas de
nez. Et ce
ne sont pas les laboratoires d´analyses qui nous font
défaut.
Mais
voudra-t-on
savoir ? Et surtout voudra-t-on dire ? qui ? comment ? pourquoi ? Les
recherches vont-elles privilégier la piste basque ou
islamiste ?
L´automne
vint. Puis l´hiver. Et
voilà le printemps avec en plus la langue bleue et les
Palha...
Alors
les
Pilar...
On
aurait
aimé vous donner des nouvelles « de
première
main »...mais le maire de Dax ne répond
pas à
nos courriers.
Donc
on se
tourne vers les pages Landes de Sud-Ouest, en l´occurrence
tenues
par Serge Airoldi.
Et
on apprend
d´abord...
Rebondissement
dans l'affaire des toros d'El Pilar, combattus dans les
arènes
de Dax en septembre dernier : le maire de la cité thermale,
Jacques Forté, a révélé
hier que des traces
de pesticide et d'insecticide avaient finalement
été
découvertes dans le foie de l'un des toros. Dans la
foulée, le maire a annoncé qu'il comptait
désormais saisir le procureur de la République de
Dax.
L'affaire passe donc du sable de la piste au bureau des
enquêteurs... »
Puis...
Le procureur de la République de Dax a confirmé hier qu'il avait été saisi par le maire de Dax Jacques Forté à propos de l'affaire des toros d'El Pilar... Une enquête préliminaire est actuellement en cours. Ces auditions précèdent une expertise judiciaire qui n'a pas encore été ordonnée, laquelle se prolongera certainement par la décision d'une commission rogatoire internationale. »
Sud Ouest Landes départementale, samedi 19 février 2005, p. 2
De
plus
Elle
provoque
deux grands types de troubles, détaille le professeur Berny,
lesquels en fonction de la dose ingérée ou
inhalée, vont de la salivation à de fortes
diarrhées et, d'un point de vue nerveux, de l'ataxie, la
difficulté à se tenir debout, la faiblesse
postérieure, les tremblements à des
convulsions... »
Par ailleurs sachez que Serge Airoldi n´écrit pas que sur les Pilar. En 2004, les éditions de la fosse aux ours ont fait paraître son émouvant texte Les Chevaux. Il écrit page 24 : « J´observe les espadrilles usées du mayoral pendant qu´il dévore un sandwich au chorizo. Une rondelle glisse du pain. C´est minuit, il la cherche du bout du pied. Au-dessus des taureaux, dans le dédale des corrals, les sandales laissent des empreintes sur le tapis de farine. Dans l´ordre : des cornes, du bois, de la corde tressée, de la chair. Entre les cornes des bêtes et les vaisseaux sanguins du mayoral, si peu, trois fois rien. C´est minuit depuis la préhistoire et les fauves invisibles sont des coups de grisou. »
Jean-François LUQUET.
[Saint Paul lès Dax, le 2 mai 2005.]
Que souhaiter à un aficionado pour 2005 ? La fin de l'afeitado, le retour des toros solides et encastés! Que l'épidémie de «langue bleue»soit éradiquée! C'est évident.
Mais aussi que l'UVTF, qui se réunit dans quelques jours, trouve la prophylaxie appropriée à la nouvelle maladie qui gangrène la corrida: l' «indultite» ou grâce injustifiée, ou non réglementaire, d'un animal de combat. Depuis quelques années, on découvrait quelques cas isolés. Mais 2004 a vu, dans le sud-est et quelques pueblos espagnols, exploser le nombre de toros victimes de ce cancer d'un nouveau genre. Jusqu'à aujourd'hui, seul le sud-ouest et, exceptionnellement, Béziers (Margé rêvait d'un tel évènement avec son protégé Castella et la complicité d'un palco stupide ! Rien n'y fit) ont été épargnés. Souhaitons que 2005 ne soit pas l'année d'une épizootie qu'il sera quasiment impossible de guérir. En effet, si les métastases se développent du côté de Dax, Bayonne, Mont de Marsan, ., toute l'Espagne sera à son tour touchée.
Quelle est l'origine de ce mystérieux mal ? Les scientifiques consultés par l'ANDA ont montré que l' «indultite» était une création de l'Homme compassionnel. Ce dernier a développé une «hyperallergie» à la mort d'un animal et à son spectacle; il est donc le vecteur de cette infection. La transmission de l' homme au toro intervient à l'issue de la faena de muleta, quand le callejon adjure le président de laisser la vie sauve à l'animal.
Grâce
à
l' «indultite», le mundillo va
révolutionner la corrida : SUPPRESSION DES PIQUES,
RETOUR
AU NOVILLO EPOINTE, SUPPRESSION DE LA MISE A MORT. Voilà la
corrida enfin transformée en un spectacle
civilisé
adapté au 21ème siècle. Son
économie
survivra sans déranger le CRAC (comité
résolument
anticorrida dont le président d'honneur
était
le philosophe Jacques Derrida qui ne manifesta ni pitié ni
sympathie pour les victimes de l'attentat du 11 septembre 2001
à
New York ) et les antitaurins de tout poil (cf. article de
Jacques Durand dans Libération du 30/12/04) .
Samedi 11 septembre 2004
Coucou, c’est nous ! Bon, accrochez vous un peu…
Le public pose souvent la question du règlement, essayons de faire le point.
Il existe un seul règlement taurin en France : celui de l’UVTF (Union des Villes Taurines de France dont le seul pouvoir est de faire des recommandations à ses membres).
Il ressemble beaucoup au règlement espagnol à quelques détails près.
Il doit normalement être pris par arrêté municipal par chaque ville taurine de l’UVTF.
Il existe une convention passée entre l’UVTF et les professionnels dans laquelle ces derniers s’engagent…sur l’honneur ?… à le respecter. PUNTO !
En cas d’infraction en piste, le contrevenant s’exposerait, tout au plus, à une amende de première classe (11 euros, 135 euros en cas de non paiement dans les cinq jours)…autant dire : rien ! Osons une analyse.
Les Maires des villes taurines de France ont toujours voulu conserver le contrôle des corridas car il représente un enjeu économique et donc de politique locale très important. Ils ne veulent donc pas qu’un ministère de tutelle (celui de l’intérieur, voire de l’agriculture ou de la culture par exemple) chapeaute la tauromachie comme en Espagne, où le président technique possède de réels pouvoirs de police (cadre supérieur de la police nommé par le gouverneur de province dans les arènes de première catégorie). Sans parler du puissant lobby que représentent les syndicats de professionnels réfractaires à toute évolution (tercio de piques par exemple).
Donc, la présidence technique (un président et deux assesseurs), choisie par le Président de la Commission Taurine de la ville qui est le délégué du Maire aux affaires taurines, a peu de marge de manœuvre. Elle doit satisfaire à la fois organisateur, public et toreros (souvent au détriment des toros )…pour avoir une chance d’être invitée à nouveau à cette fonction très honorifique…mais à laquelle elle ne fait pas toujours honneur.
Enfin, n’attendez rien des alguazils.
Avec leurs plumes et leur cheval, ils sont là pour la déco. C’est pour faire semblant !
Conclusion : Seul le public, par ses réactions, a le pouvoir de peser sur la présidence pour que le règlement et la lidia soient respectés.
Hélas rien n’est fait pour rendre au public toute sa place dans une arène. Tout au plus lui demande t’on d’agiter un mouchoir blanc, distribué à cet effet, pour que des oreilles soient accordées aux toreros.
P.S.1 : Pour devenir incollable, La Corrida par le Droit, Emmanuel de MONREDON, éditions UBTF.
P.S.2. : Par le passé, nous avons distribué de nombreux prospectus expliquant le règlement et le déroulement de la lidia. La maquette est prête, nous n’attendons que les sponsors…
P.S.3 : Nous pourrions aussi vous parler : - du Statut Juridique du Toro de Combat…mais c’est compliqué,
- des anti-corrida et du CRAC (Comité Radicalement Anti Corrida)…mais ce serait leur faire trop d’honneur,
- des résultats des analyses de cornes,…que, comme sœur Anne, on ne voit jamais venir,
- du désastre montois…mais cela servait de fil rouge des biyévers d’août,
- alors en attendant : nous sommes fiers de vous annoncer " très officiellement ", que l’on croit savoir, que la Corrida Concours pourrait peut être retrouver normalement sa place en septembre 2005, si tout va bien :
Source 1 :
-Serge Airoldi :
-Jean-Pierre Junqua Lamarque :
http://www.sudouest.com/090904/toros.asp?ArticleRet=diversaTORERO04.xml&Article=130204a20869.xml
Source 2 :
Des rumeurs de patio de caballos…
Allez DAX ! Et bonne course !
Corrida du Samedi 11 septembre 2004
Certains jours, il y a des coups saints au cul qui se perdent !
Mais le public s’est comporté hier avec une exacte mesure : rien de contondant ne fut jeté, juste les symboliques et inoffensifs coussins.
Au moral, on a retrouvé chez les 3, 5bis et 6, la caste étalée en novillada ces dernières années chez FUENTE YMBRO.
Au physique, le lot est très inégal et la faiblesse toujours présente prend le pas sur les qualités morales. Il ne manquait en plus que les bigoudis pour supposer un " peeling " doux façon maillot.
Julien LESCARRET bénéficie d’un capital sympathie certain mais pas inépuisable. Il s’arrime, s’obstine, toujours honnête, avec son second encasté et inquiétant. Il extrait même une faena équilibrée du premier bronco, mansote, douteux, avec plus de courage que d’efficacité. LESCARRET sait des choses, fait des choses, mais quand se dresse l’épée… il nous prend l’envie soudaine d’aller boire un pion sous les gradins pour conserver la bonne opinion que nous avons de lui.
A l’an prochain, il le mérite.
De PERRERA nous retiendrons sa cuadrilla au deuxième tercio et surtout ses deux picadors en quatre rencontres supérieures. Un bonheur : les deux piques de José Manuel ESPINOSA GARCIA à Furtivo, MUSICA ! La ville serait bien inspirée de lui verser une prime. Le PERRERA, lui, n’est pas très clair mais ses deux toros non plus. Furtivo (braconnier), toro de talent, brave et agressif, n’avait pas les moyens d’encaisser le rythme élevé et la quantité de passes imposés sans discernement. Il fut emporté par une épée de bandit tombée verticale qui abusera les gradins. Son second toro s’appelait Asuston, comme le canton. Toro faible, vite décomposé, emporté lui d’une estocade entière à distance. Suivi d’un final pathético-ridicule : le toro agonisant regagne la barrière, muleta sur le cul, accompagné par le matador et le public. Un arenero ouvre la porte du patio de caballo ( ?) Trop cérébral pour nous que cette confiture la. Considérons que ce torero n’a pas été vu hier dans de bonnes conditions et on sera gentil. Les deux picadors peuvent revenir avec joie pour la concours de 2005 !
Miguel ABELLAN a fait très fort.
Déjà peu emballé par le numéro 63, espèce de gros chorizo colorado d’un tamaño inédit qui aurait pu rester au corral en lieu et place du numéro 54 (qui finira 5bis) plus commun mais d’avantage racé… Zarandajo attaque sur la corne gauche, au pas, et sans aucune conviction car ABELLAN s’est dit que, tout compte fait, quelques jolies naturelles seraient bien agréables à regarder. Le toro est mort sous une pluie de ferraille. ABELLAN avait décidé de ne pas se rattraper à son second. Môôssieur ne voulait pas voir le numéro 121. Il délégua la réception d’Incapaz à son peon. Morne plaine, l’artillerie lourde à cheval fit mouvement et prit position pour célébrer la carioca sainte et éternelle…Mais comme ça ne suffisait pas, muleta en main, l’ ABELLAN nous fit péter trois trincheras (sorte de croche-pattes) sèches, au cas où on aurait pas compris. Phénomène imprévisible ( ?) , la patte du toro n’a pas résisté à ce " thâkkkle " tauromachique. Chacun de nous aurait été pris de remords. L’ ABELLAN, arrogant et lointain, sans parler de sa cuadrilla qui tourne autour de l’estropié, sans souci de l’urgence… Grôôssse bronca, colère du ganadero, et l’ ABELLAN qui semble nous dire : " C’est pas trop ma faute un peu ".
La ville envisage de lui infliger l’amende de première classe soit 11 euros pour préjudice moral.
A la sortie, Gravelotte sur Adour procédait alors à un lâcher de coussins digne de la paroisse Notre Dame des Trois Rivières (voir préfecture).
Corrida du dimanche 12 septembre 2004
La cabane sur le chien !
Qui a vu le Guernica de PICASSO aura une petite idée de ce qui s’est passé hier à Dax.
Car dans notre Gouyouguenheim, pour une somme modeste, on peut admirer un cheval capara-sonné au sol, un picador au quite coleando, un monosabio assis sur la tête du cheval, un alguazil juché sur les corrales et des toros atteints de la danse de St Guy qui plongent dans le sable pour attraper les coussins qu’envoient de joyeux lutins de l’ombre et du soleil. Le fond sonore est assuré par des Calientes insouciants et heureux.
Au début de cette affaire, Ponce fut accueilli par une standingue-ovation auto-suggestive des gradins, déterminés à la béatitude quoi qu’il arrive.
Eh bé c’est arrivé !
Deux toros indultés et on pouvait bien indulter les six autres. Car nous avons vu……rien.
Si, sept toros de EL PILAR, origine JP DOMECQ via ALDEANUEVA souvent mal présentés dont deux grands " cabeuils " auxquels il manquait les cloches et des mamelles, et un joli toro de SANTOS ALCADE. A des corridas comme celles là, nous on veut bien faire sobresaliente gratos.
Le 127 s’appelait " Resistemucho ", sûrement un fils à " Besamemucho ". Le tout a dû passer plus de temps par terre qu’à courir. Deux sobreros à Dax, quand le règlement n’en prévoit qu’un, vous pouvez faire une croix à la cheminée. Simon CASAS discute de tracteurs avec BALA, nous dira le journal Sud-Ouest qui titre FRACASSO sans cédille. Le mayoral de la Sarl EL PILAR s’est éclipsé avant la fin de l’apocalypse et on s’abstint de rejouer Vino Griego en se faisant coucou avec les mouchoirs.
Pour la première fois dans l’histoire de la tauromachie dacquoise en remontant à la haute antiquité, on vit 7800 spectateurs réclamer le remboursement de leur billet, ce qui suppose une belle propension au rêve. Mais le réveil est brutal surtout quand on lit les premières réactions dans la presse locale du lundi. Cazade n’a plus un pantalon sec à se mettre.
Raisonnons un peu :
Huit toros malades en même temps dans les corrales ne passent pas inaperçus dans les jours précédant la course.Donc pas possible.
On a vu des toros qui perdent l’équilibre, et non pas des toros perdant l’avant ou l’arrière main. Les toros faibles, on connaît trop bien et le sobrero de SANTOS ALCADE était aussi fêlé que les autres… Cherchons ailleurs.
Par exemple dans l’univers des produits toxiques qui se baladent à côté des caisses à outils de la mafia taurine. Hypothèse gratuite mais cohérente. Des analyses vont être faites : sang, urines, viscères, cacas de nez. Et ce ne sont pas les laboratoires d’analyses qui nous font défaut.
Mais voudra-t-on savoir ? Et surtout voudra-t-on dire ? qui ? comment ? pourquoi ? Les recherches vont-elles privilégier la piste basque ou islamiste ?
Curistes vous craignez l’hiver ? Mangez du PILAR !
Papiers
verts de la
Féria
Dacquoise:
course du 13 Août
2004
On peut se satisfaire du medio toro quand on sort d’une feria montoise chaque année plus misérable. Car il s’agit bien du medio toro : à moitié brave, de demi-caste, juste de force et de présentation bien ficelée, qui permet aux figuras des temporadas trop chargées. Et si la corrida d’hier s’est gentiment déroulée, on le doit davantage aux toreros qu’aux Ventorillo.
Uceda Leal. Son premier toro est un polvoron, sorte de mantecado ( petit gâteau élaboré à base de graisse de porc, de farine B12 et de sucre ) carioqué sur une monopique à la limite de l’asphyxie, après 254 mètres et 60 centimètres de trot. Quatre jolies passes, une épée de côté, valent bien une oreille …? ! $ Son second, insuffisant pulmonaire chronique, n’a jamais retrouvé son premier souffle. Attention : " Fumar puede matar ". Estocada grande qui récompenserait l’oreille coupée au premier !
Rincon. Ce bougre de toro s’appelait Aphrodisiaco. Il fut discret au lit suite aux honnêtes préliminaires du premier tiers ( déjà las au second, éteint au troisième ). Bonne nuit mesdames. Le second labourait…le sable. Mais il se laissa faire. Et César, qui n’était pas venu pour rigoler, sut donner les coups de manivelles idoines ( ce n’est pas un reptile) et trouver le tempo juste. De la belle ouvrage, juste et délicate, mais épée annaux du boudin ( bajonazo involontaire ) flash back attendri sur le début des années 90 !
Vega Toro astifino jusqu’au burladero, puis " astipété ". Puya désinvolte. Pleins de passes en pagaille à droite. Zéro passe en pagaille à gauche. Epée…nible. Salvador Vega - né le huit mars mille neuf cent quatre vingt quatre à Manilva, province de Malaga, a pris l’alternative le seize février deux mille trois à Nimes avec un toro de Gutierrez Lorenzo des mains de Joselito, témoin César Jimenez – a coupé deux oreilles pour les raisons suivantes : une gestuelle impeccable et profonde , une épée exceptionnelle, et le souci du palco de satisfaire davantage le " système "que de se souvenir de la vilaine carioqua !
Bon, on vous laisse car il faut aller à la novillada puisqu’on nous force à y aller.
Le boulot, c’est le boulot…
Corrida du samedi 14 août 2004
Dax, Madrid, Pampelune…même constat : un héritier savant fou de la famille Miura a bidouillé la génétique de l’élevage et ne retrouve plus la disquette pour restaurer le programme. Le type physique et moral est passé à la corbeille.
Ça chauffait hier soir dans les tertulias dacquoises, le grand public ne sait toujours pas sur qui passer sa colère : tout fout le camp…même les vaches de Lacoste désertent l’impasse du voiturier Laboudigue avant le délabrement général.
Miura, c’est la septième trompette qui annonce le cavalier de l’apocalypse.
Toros faibles, " décastés-complet ", certains malades, bouses à l’appui.
Les plus tristes c’est nous.
Il faut savoir que même le président de la commission taurine de Mont de Marsan, qui en a vu d’autres (surtout chez lui) a quitté la course avant l’heure.
Le Fundi n’a pas dominé un toro dangereux : il a fait passer pour dangereux un toro qui encensait comme un cheval ainsi que le font souvent les toros faibles.
Loré a " géré " l’avenir proche et son gagne-pain en acceptant de toréer un toro dysentérique (sorte de " caguère "). Avait-il le choix ?
Vilches a limité la casse. Vraiment bien à la cape, grand potentiel à la muleta.
Punto.
Quant à la cuadra de chevaux de Heyral, elle ferait mieux de méditer le sort de celle de Fontecha, éjectée de Vic, Bayonne et de Donostia.
La novillada a fait le plein. Merci aux abonnés qui se sont vus imposer le billet payant. Vous l’avez compris, on n’a pas envie de rire.
Ce soir, grande corrida artistique.
No hay billetes à Lourdes en ce jour d’Assomption. Mano a mano Karol Wojtyla (Cracovie), Yves Gouyou (Moun). sobresaliente, monseigneur Ricard (Méjanes). Toros de Soubirous Hermanos (Massabielle). Il reste quelques billets au Splendid.
Fernando Cruz novillero, a toréé 4 fois à Las Ventas, à Madrid. Il a coupé 4 oreilles.
Fernando Cruz est un jeune torero qui torée peu.
Les grandes Familles Siciliennes de la Tauromachie ont condamné Fernando Cruz car son arrière grand-oncle avait volé des châtaignes au grand-père Margé de Béziers, qui avait troussé une Chopera à Donostia. Par le jeu des alliances, chaque année, de jeunes toreros réfractaires aux méthodes du " milieu " se font dézinguer.
Dax n’est pas Chicago, tant mieux !
A ce propos, le medio-toro d’hier n’a rien d’un gangster, ni d’un " sauvageon " d’ailleurs ( copié-collé du 13 août, medio toro : toro à moitié brave, de demi-caste, plus soso que noble, juste de force et de présentation bien ficelée, qui permet des temporadas trop chargée aux figuras ). Le Torrestrella de Bilbao ou de Pamplona est un bandit d’honneur qui mérite, lui, considération.
Fernando Cruz a de la personnalité. Et s’il coupe une oreille à son premier, tant pis pour Chicago et tant mieux pour l’aficionado. Un toro ne gagne rien à être gentil, il ne fait que cadeau de sa gloire au torero qui ne laisse pas passer l’occasion. Toreo facile et de bon goût avec toro pas difficile et sans saveur. Epée validée par le code Dalloz. Olé !
Certains ayatollahs ne savent peut-être pas qu’il est estimable et risqué d’accepter de recevoir dans sa muleta, et sans être fixé, un toro gazapon car ce défaut est rédhibitoire à moins de décaniller l’animal. Fernando Cruz l’a fait a son second. Mal tué, mais avec circonstances atténuantes.
Pitié ! Dans les trattorias de la famille Lopez, le Juli reste le roi du macaroni, du spaghetti, de l’antipasti, bref de tout sauf des banderilliis qui ne sont plus au menu. Faîtes avec. Au cœur de la temporada, il est fréquent et regrettable que les vedettes attendent avec beaucoup de sang froid de remplir le contrat au deuxième toro. Lequel toro loin d’être un guerrier (brave toro mais pas toro brave) se fera couper deux oreilles.
Il n’y a pas à s’étendre sur César Rincon qui torée presque tous les jours en ce moment…Public patient pour torero sympathique.
Au fait, il se dit qu’en 1924, un Cazade du Moun aurait livré à un Lozano de Madrid deux sacs de châtaignes pour les faveurs d’ une grisette de Saint Sébastien qui aurait finalement épousé un marlou de Béziers. Les témoins étaient Nimois. A vérifier auprès de Bernard Carrère…
Tout le monde est content : le ganadero, le public, la commission taurine, la présidence, les toros, les peñas, le ganadero et nous…ainsi que le Fundi et le Cid.
Il manque quelqu’un ?
Modification de dernière minute : nous avons assisté à un mano a mano ce qui expliquerait l’absence de sorteo imprimé sur papier pour le public. Mystère…
En ces temps de toros uniformes, la diversité de comportement du bétail de Samuel Flores est à souligner : un manso perdido pour de bon le quatrième, un manso égaré pour toujours le sixième, presque trop noble le troisième, très fade le second, difficile à classer le premier, et comme l’adage prévoit que le cinquième est toujours bon : vive le cinquième !
Bien sûr tous enrobés, et armés comme des croissants au beurre.
Le gisant de Burgos et sa cuadrilla ont identifié très vite le toro de grande pointure. Dans ces cas là on retrousse les manches et on sort les grands moyens, après la petite panique au cheval. On soigne les banderilles et on laisse le patron fignoler une faena.
A droite, à gauche, au centre, sur les bords, avec temple, cent temples, en pesant, en enveloppant, en développant. Le supertruc, impressionnant comme à Madrid. Un bon pinchazo, une demie lame. Une oreille, et une vuelta pour le toro à débattre.
Le Fundi a son premier toro a coupé l’oreille qu’il méritait en fait à son second car le palco, c’est comme une maman : ça sait tout.
Le troisième torero n’a pas souhaité être cité dans cette affaire que son avocat juge très pénible. Il pourrait reprendre l’épée à Mont de Marsan.
17 heures 28 minutes 00 seconde : l’averse d’orage ne retardera même pas le paseo. Au Moun, la procession d’intercession auprès de Sainte Rita, avocate des causes désespérées (Roccaporena 1381 - monastère de Cascia 1457 - béatifiée en 1626 par Urbain VIII, canonisée en 1900 par Léon XIII) a donc échoué.
20 heures 25 minutes 31 secondes : on sait pourquoi Victorino Martin est le ganadero le plus cher et le plus heureux. Car il élève des toros qui offrent avec régularité le meilleur compromis : bravoure, noblesse, mobilité, résistance, et agressivité. Victorino Martin c’est la référence ganadera, la démonstration que le " toro-artiste " que veut imposer le " milieu " taurin, est une saucisse incapable de transmettre la moindre émotion authentique. La corrida d’hier était de présentation fine et civile, en rapport avec l’endroit. Hormis le cinquième " tueur de belles-mères ", toros avec du rythme et de la présence sans être piquants : le " sorcier de Galapagar " ne serait pas en train de se transformer en bonne fée.. comprenez que trop de bravoure " policée " pourrait nuire un jour ou l’autre à la bravoure. 12 PIQUES !
Padilla a quitté la place, à pieds, une oreille à la main. Il a donné le meilleur de lui même avec les moyens qui sont les siens. Son toreo, aujourd’hui sincère, a permis d’utiliser toutes les qualités de son premier. Sans être spécialiste de l’Albasserada, il se fait rarement bouffer par eux grâce à ses qualités physiques et à un sens de la lidia très rural. Son second était un cuistre immobile et entêté, rien à tirer de ce genre d’enclume. Estocade et une oreille au premier, 2 pinchazos au deuxième.
Le Cid a payé deux tournées générales aux huit mille copains présents. On a tout bu ! Sachez qu’il peut être encore meilleurs avec des placements plus purs. Mais son premier toro cherchait l’intérieur de la muleta et le second était faiblôt. Deux faenas complètes, deux estoconazos contraires, deux fois une oreille.
Meca : son style et sa prestation se situent exactement à mi-chemin de Padilla et du Cid. Il coupe une oreille au premier juste de tamaño et fade. La banderole de l’ANDA aura droit à un ostensible salut de l’espada au cours de la vuelta, chez nous à Dax ! Il insistera longtemps sur le premier tercio de son second toro. Les deux premiers fers sont très bien posés. Nous avons aimé la main gauche. Nous avons aimé l’estoconazo al encuentro. Nous avons détesté le passage en faux de Rachid qui fait tomber le toro avant de mourir. Une oreille.
Il manquait deux toros de plus et Fernando Robleño.
Vuelta du mayoral là où un salut aurait suffi.
Palco rigoureux qui résiste en son âme et conscience par deux fois à la pression populaire pour la deuxième oreille.
Il ne reste plus qu’à reproduire cette performance à chaque match, y compris ceux de gala, pour atteindre le niveau international.
21 heures 38 minutes 45 secondes : placita de la Campo Charro, le président Morel, dont la despedida approcherait, coupe les 2 oreilles et la queue à l’issue de l’ultime tertulia du vingtenaire. Ovation !
23 heures 59 minutes 59 secondes et 9 dixièmes : on vous quitte sur notre agur à nous
Estelle de la ma
En tout méchan passatye
Guide lou toun maynatye
E nous qu’et prométém
D’et serbi d’et aïma
Toustem toustem
A l’an qui vient si l’étoile de la mer le veut…
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