Mise bout à bout des différents éditos qui ne se retrouvent pas dans une Lettre de l'ANDA

 
Courrier à la mairie de BEAUCAIRE                                Politique reality

     Courrier à la mairie de BEAUCAIRE

Monsieur le Maire,

 Comme vous l’a indiqué notre président Laurent GINER lors de votre entrevue, l’A.N.D.A. se félicite de la nouvelle politique taurine torista Beaucairoise. L’idée d’inscrire une nouvelle date aux pèlerinages taurins annuels ne peut que nous réjouir et enfin donner à Beaucaire une véritable image.

La raison de ce courrier fait suite aux déclarations lues sur le site de Terres Taurines le vendredi 13 juin (lire ci contre)

Nous nous  permettons de réagir à un problème de fond qui est, comme vous le savez, notre cheval de bataille depuis notre création.

Le premier tiers, puisque c’est de lui qu’il s’agit, ne saurait être galvaudé ni passé outre un règlement taurin municipal. Utiliser des piques plus petites comme celles de Séville 2008 est anti-réglementaire. La ville adhérente et membre du bureau de l’U.V.T.F. ne peut se soustraire à son règlement. L’A.N.D.A. avait d’ailleurs mis en garde l’U.V.T.F. contre le règlement andalou mis en vigueur début 2006. ( Cf compte rendu de l’assemblée de l’U.V.T.F. du 26/11/2005 ).Quand bien même il y aurait accord avec l’U.V.T.F. le problème de fond reste inchangé.

La valorisation du  premier tiers, et nous en sommes le premier demandeur, passe par d’autres critères que la diminution de la taille de la pique, la diminution de nombres de piques (passé de 3 à 2 en 1992) ou l’utilisation d’une pique de tienta.

·        le choix des toros reste primordial : les éleveurs sélectionnant des toros sans force ne pouvant supporter un premier tiers digne de ce nom, n’ont rien à faire dans un ruedo.

·        Mettre en place des délégués aux piques afin de vérifier le montage et la bonne utilisation de ces dernières pendant la course

·        Le choix des toreros ayant une approche professionnelle de la lidia est à privilégier. Il est le lien entre le toro et la présidence.

·        Le ou les corps de présidence doivent être choisis pour leurs compétences et leur connaissance du toro .Leur capacité à dialoguer avec les toreros et leurs cuadrillas, afin d’imposer une lidia réglementaire, sera déterminante pour imposer un règlement trop souvent bafoué.

Nous demandons à la ville de Beaucaire de re- étudier ou retirer ce projet de pique Andalouse sur le simple principe du respect du règlement taurin.

Il serait mal venu que Beaucaire ville « d’avenir taurin » mette la France Taurine sur les rails qui mènent au terminus de la corrida sans picador. Ce n’est pas dans les objectifs de la ville, nous en sommes persuadés, c’est donc pour cette raison que Beaucaire doit redresser son cap.

Veuillez, Mr le maire, accepter nos sincères salutations aficionadas      .

 

Le trésorier                                                                                            Le Président

Mr Olivier BARBIER                                                                         Mr Laurent GINER

     Pour le bureau

 

POLITIQUE  RÉALITY

Je suis pris de… cours de constater que le baril de Brent et les matières premières sont en train de flamber pour des raisons spéculatives et récessives  et au même rythme que les contrats auxquels prétend José TOMAS.

Je suis surpris qu’un artiste aussi « habité » et profond, qualifié souvent de « mystique » par la presse connaisseuse, puisse même se préoccuper de questions d’argent.

Faut-il croire aux vénales prétentions de  José TOMAS ? Non, trop poète !

Je pense même pouvoir avancer  qu’il  se moque bien de gagner des sous et que ce n’est pas parce qu’il demande 150 000 euros  par ci et par là qu’il faille y voir un goût du lucre.

José TOMAS ne désire qu’une chose : du pouvoir d’achat.

Ce qui est très différent et tout au long de l’hiver on a fini enfin par comprendre que :

Or donc, il y aurait deux grandes catégories : les riches qui dépensent et les pauvres qui achètent . A la surprise générale José TOMAS qui est mystique en plus d’être artiste ne peux pas vouloir s’enrichir mais doit à mon avis vouloir plutôt acheter et c’est donc qu’il est dans la catégorie des pauvres. C’est l’histoire du cheval bon marché qui est cher parce qu’il est rare mais c’est aussi l’histoire du faux semblant  qui s’insinue un peu partout .

Notez  en passant que  les Agences Immobilières font la très subtile  différence entre les maisons à vendre et les maison à acheter.

Il fût un temps où une catégorie d’aficionados réclamaient systématiquement l’affichage du poids des Toros avant qu’ils n’entrent en piste, ce qui peut fournir une indication intéressante.

Mais que ce passerait –il si on affichait le montant des contrats ? Vieille lune ….

Le public se montrerait –il sévère ou indulgent de la même manière selon que les protagonistes émargent à 10 000 ou 150  000 euros ? Ce qui réduirait José TOMAS à un vulgaire golden parachutiste du CAC 40 en « competencia » avec un travailleur précaire de la grande couronne qui « ronque » dans sa twingo .

Mario TISNÉ.

[Mars 2008]

 

 
Que vous lirez peut-être...

Nous avons déjà évoqué le Grenelle de l'environnement par le biais d'un article de Bernard DESVIGNES dans la Lettre d'Octobre. La Corrida n'y a finalement pas été abordée mais la réaction de l'aficion française face à l'agitation des anti-taurins, couplée à la récente interdiction des arènes aux moins de 16 ans au pays Basque, a provoqué une mini tempête que Campos y Ruedos relate parfaitement sur son blog.

La concession d'une interdiction au moins de 16 ans non accompagnés de leurs parents est clairement une erreur, et nous avons payé pour apprendre que la Justice pèse chaque mot d'une phrase. Nous surveillons aussi le prix des places depuis assez longtemps pour diagnostiquer que si les minots ne vont que rarement aux arènes non accompagnés, c'est que le prix des places constitue une barrière très efficace (sauf rares exceptions, comme le Passeport Arlèsien). Alors, en attendant les tarifs réduits pour nos enfants, l'ANDA a aussi écrit sa lettre ouverte au Président:

Monsieur le Président ,

Vous avez bien évidemment je l’espère, beaucoup mieux à faire que de me lire. Tant pis, mon président (un certain Giner) m’oblige et puis on ne sait jamais. C’est au sujet des courses de Toros qui se donnent dans le sud du royaume de France et qui provoqueraient des désordres chez vos sujets. Tout cela est du flan et ne doit en aucun cas vous distraire de votre charge ni vous empêcher de dormir.

Les maires veillent (!) et ils ont un intérêt direct à le faire et à l’affaire. Les courses de toros vont disparaitre car le grand public qui va massivement aux arènes ne veut plus des picadors qui sont presque toujours nuls. Le grand public veut le moins d’épée possible, le plus vite possible, n’importe où et à peine de banderilles. Le grand public veut du joli qu’il prend pour du profond car il n’a jamais vu du profond. Là est notre détresse. Le grand public commande aux politiques qui organisent et qui commandent aux médias qui obéissent et font donc plaisir au public et donc aux politiques. Et les politiques vous les connaissez, ils n’ont pas pour habitude de s’inscrire sur le long terme.

Ce système rapporte plein d’argent aux villes-corridas et pour cette raison vous n’avez jamais entendu parler des fêtes de Tarbes ou de Pézenas. Par contre chez nous à Dax…

Las beau Sire, la corrida se vide de son sang et de son sens. Le joli a pris le pas sur le beau et donc sur le vrai. Sans le savoir le grand public des arènes a emboité le pas des antis taurins. Les gentils taurins, eux ,s’étiolent et se dessèchent.

Une seule solution : interdire les corridas. L’interdiction, comme l’osèrent quelques papes libidineux, relancerait l’authenticité et le romanesque. Les aficionados avertis par SMS, les soirs d’été convergeraient sous la lune opaline vers les arènes de Vic ou de Céret, par petits groupes silencieux, comme les résistants communistes en 1942 à travers les prairies de Châteaubriant. Alors ils glisseraient vingt euros à un portier improvisé et gagneraient le gradin. Le même frémissement parcourrait nos poils dressés quand le fauve craint et respecté surgirait sur le sable. Ce qui se passe ensuite ne se raconte pas puisque c’est interdit .
Et tard dans la nuit, sur le chemin du retour, on dormirait dans les haies parfois, dans les granges souvent. Comme au temps des Chouans nous hululerions des phrases codées qui diraient : « T’as vu la demie véronique ? T’as vu l’estoconazo ? T’as pas vu Nanette ? ».
On partagerait la bouteille et le casse croute, et on pourrait fumer des cigares couchés dans la paille des granges puisque c’est pas public. Nous évoquerions la décroissance conviviale chère à Ellul ou la société de modération proposée par Hulot .

Une fois la corrida interdite on ne se poserait plus la question des mineurs! Ni de savoir si la viande est bonne à manger! Pfuit l’Europe et le transport des bovins et plus d’alcootests impromptus puisqu’on vous dit qu’on vient à pied à travers les prés! Merde!
Pareil pour les Toros qui viendraient aussi à pied la nuit sans fumer à travers les prairies comme au début de l’autre siècle, traversant l’Andalousie, l’Estrémadure… Dax, accompagnés de cavaliers avec toute la saine émotion chez les jeunes que susciterait la traversée de nos villages endormis et de nos banlieues défavorisées .

Pour sûr nous préférons braver l’interdit que l’ennui.

Avec toute notre considération et tous nos espoirs.

Mario TISNÉ,
délégué du très distingué Royal ANDA Bullfighting Club de France.
[2 Novembre 2007]


Pentecôte à Nîmes:

Distribution d'un tract le jour de la course d'El Pilar

Après l’épisode Palha / UVTF, la ville de Nîmes persiste et signe en reprogrammant en 2007 l’élevage El Pilar dont les 4 cornes de 2 toros analysées l’an dernier, par le vétérinaire pourtant choisi par la commission taurine, ont été expertisées « manquant de substance »…
Il est temps de renommer la Féria en ‘Festival international du cirque taurin’, l’Aficion n’y a plus sa place.

Tous droits réservés ANDA

ANDA [24/05/2007]

En cadeau exclusif sur notre site, le tract auquel vous avez échappé:

Tous droits réservés ANDA


Des preuves accablantes.

Des vieux cons passéistes et rétrogrades.
C’est ce que je me dis lorsque je me remets en question sur ma vision de la tauromachie ou lorsque j’écoute mes amis aficionados. J’ai écrit aficionados, pas simples spectateurs de féria. La différence entre les deux est largement perceptible et n’est pas aficionado qui veut. Cette image doit forcement ressortir dans la tête des néophytes qui nous écoutent parler de toros.

La question est comment aujourd’hui leur montrer ce que doit être un toro de combat. Qui serait capable aujourd’hui de lire et comprendre TIO PEPE lorsqu’il écrivait sur la lidia, la pique et la bravoure. Il nous a quittés voici quinze ans et ces derniers écrits ont un décalage d’un siècle avec ce que l’on voit aujourd’hui.
Sans idéaliser les années 80-90 qui nous ont offert leurs lots de déceptions et de scandales, les empresa avaient à cœur d’essayer de présenter des toros de catégorie.

Pour ceux qui comme moi, ont connu des toros plein de force, capable de supporter des châtiments immenses à la pique, sans fléchir, tout en gardant suffisamment de force jusqu'à la mort, doivent regretter ces temps pas si lointains. Ces toros suscitaient l’admiration, de leur débarquement aux corrales jusqu’au jour de leur sortie en piste.L’impatience et l’attente de voir sortir ces toros étaient fréquentes chez les aficionados.

Comment ne pas penser à ces toros lorsque sorti des corrales d’Arles à Pâques, il était impossible de faire la différence entre les toros du vendredi et les novillos du lendemain matin. Que font les membres de la CTEM ? Les callejons et autres invitations les empêchent-ils de s’exprimer ? Que leurs voisins Nîmois, Biterrois Dacquois et autre ne se moquent pas, ils sont sur la même mauvaise direction.

Le premier tiers:
Son évolution dans les années 90 a tracé le chemin de sa perte.

André Viard qui n’est pas en manque d’idées pour faire parler de lui, a depuis quelques semaines lancé l’idée sur son site de remplacer les piques de toros par celle de novillos et utiliser plus fréquemmentla pique de tienta. La revalorisationdu 1er tiers est nécessaire mais pourquoi vouloir niveler par le bas.

Les immondices de bovins que l’on nous propose en corrida et novillada ne méritent, en général pas, le nom de toro bravo.

Les résultats d’analyse post mortem de tous les animaux de la dernière feria d’Arles (Pilar non compris car brûlés) donnent des blessures de pique très superficielles voir nulles. Seul un toro d’Antonio PALLA a reçu un chatiment, donc des blessures, digne d’une vraie pique. Leur faiblesse ou manque de force n’est donc pas du aux picadors ni aux blessures.
André VIARD va certainement me rétorquer que ces mêmes analyses effectuées à Madrid et Bilbao donnent des résultats catastrophiquement opposés. Ce qu’il oublie de dire c’est que se sont dans les arènes de première catégorie où l’on pique le plus mal. C’est aussi dans ces plazas que l’on trouve les plus grands, les plus beaux et plus cornus toros d’Espagne. Relation de cause à effet….

Comment comprendre les picadors qui cautionnent et se complaisent dans cette corrida light du quotidien de la temporada. Voient- ils que leur fin est proche et qu’ils sont certainement les derniers, encore un peu utiles,  centaures au castoreño? Après tout, combien de toros aujourd’hui, pourraient être torées sans être piqués ? Ce ne sont en tout cas pas les blessures constatées en post mortem ou l’intensité du premier tier vu des gradins, qui me contrediront.

 Le toro:
Les picadors ne sont pas toujours très bons, certes, mais nos responsables et grands penseurs taurins devraient s’en prendre un peu plus aux éleveurs. Bien sûr, mettre à l’index les ganaderos sans parler des pressions des apoderados, toreros, empresas.. serait réducteur et injuste pour ce qui concerne l’afeïtado. Pour le physique et le moral du toro les ganaderos peuvent encore rester maître dans leurs fincas.

L’évolution depuis 15 ans du physique du toro de combat ne fait à ce jour, plus de doute. Une fois encore, les carcasses des toros en disent long sur le sujet. Le poids en canal, ou poids en carcasse en bon français, a toujours servi de référence pour contrôler les poids vifs de chaque toro. Ce poids en canal pour le toro de lidia était, il y a peu, de 50% du poids vif. Chez les bovins domestiques viande ce rapport est de 65%. La sélection poussant à l’optimisation du volume de viande, les animaux domestiques augmentent le pourcentage du poids en canal. L’équilibre du toro a été inversé. Le poids s’est déporté sur l’arrière train. Le toro a perdu de sa superbe, de son port de tête altier, afin de mieux pouvoir la baisser, d’humilier "comme ils disent". Seulement la force, le toro l’a toujours eue sur les épaules, pas sur les cuisses.

La conséquence directe de cette métamorphose est le manque de force du toro et son incapacité à s’exprimer au cheval. La transformation est telle que lorsque sort un vrai toro (Yonnet de la concours d’Arles 2004 ou les 3 Sanchez Fabres de St Martin 2007) les spectateurs s’étonnent du gabarit de tels animaux. Le toro de combat d’aujourd’hui se rapproche à grand pas du ratio des toros domestique (58 à 62%). Tout ce qui faisait la beauté du toro de lidia à été réduit : le cou, les cornes, la tête, les pattes, le poitrail...

Si l’on rajoute à cela le peu de combativité et de force à prendre les piques... il n’y plus loin vers le raccourci maltraitance à animaux domestiques.

L’ANDA se bat pour la défense du toros de combat depuis toujours mais aujourd’hui défendre ça, ne comptez pas sur elle. Au contraire des grands penseurs de la mouvance actuelle, qui voient la fin de la corrida se pointait avec les gros sabots des antis, nous pensons que le danger vient de chez nous. Le taurinos sont plus habiles, mercantiles et forcement peu intégres pour défendre notre patrimoine. La disparition de la corrida, telle qu’elle existe, est annoncée pour demain. Son déclin a déjà commencé sournoisement.

Les vérités contrôlables et quantifiables citées ci-dessus, ne sont que des preuves accablantes. 

Laurent GINER.
[4/05/2007]



LE MOUCHERON DE MARBELLA  

ACTE I
 
Nul n’est parfait. J’avoue qu’à l’occasion d’une virée (non à visée tauromachique, mais quand même …) en Andalousie, j’ai cédé par curiosité à l’attrait ( ? ) d’une corrida à Marbella, corrida goyesque qui plus est ( 11 Juin ). Sans aucun doute, TAQUILL’ ANDA m’aurait conseillé d’aller plutôt à la piscine, ce qui n’est pas difficile à trouver dans le coin.
Beaucoup de femmes avec peignes et mantilles, car l’entrée était gratuite pour les personnes déguisées en Andalouses.

Au cartel, EL CORDOBES (le faux), Francisco RIVERA ORDOÑEZ (l’ancien Duc) et EL FANDI (le skieur), devant des toros de LA PALMOSILLA (au goût de la journée).
Résultat : pluie de trophées accordés par un Président  cacochyme :deux oreilles pour les deux premiers, trois pour le dernier sortie a hombros pour tous, sous les caméras de Canal Sur.

La vérité : Palavas-les-Flots est d’une austérité Castillane, comparé à Marbella. Devant cette quasi-absence de premier tiers, ce toreo ( ? ) fuera de cacho et pueblerino, nul doute que le bilan se fut résumé , au mieux à des silences, à des sifflets, voire à des broncas. 
La perte complète des fondamentaux par un public ignare me fait craindre pour l’avenir de la Fiesta plus que toutes les actions des anti-corridas réunies.

 

ACTE II
Fidel ( prénom particulièrement bien porté !) SAN ROMÁN a été emprisonné. Il avait été impliqué dans des malversations et autres magouilles immobilières, à Marbella précisément. Le hic est que le même individu est aussi actionnaire principal de la société TAUROVENT , qui préside aux destinées des premières arènes au monde :LAS VENTAS à Madrid.

Cette fois les miasmes marbelliens s’avèrent plus redoutables que le moucheron pourvoyeur de  langue bleue.
La corrida est en effet attaquée à la fois par ses racines ( et l’afflux massif dans cette Andalousie new-look de population teutonique ne corrigera certainement pas l’incompétence du public autochtone ) et par la tête ( puisque Madrid, la Mecque, se retrouve sans pilote, déboussolée et soumise à une nouvelle bataille d’empresas ).

 

ACTE III
C’est, remuant ces sombres pensées pessimistes, empreint de sentiments de colère et de frustration, que j’eus la chance de découvrir quelques jours plus tard (14 Juin), à Granada, Alejandro TALAVANTE ,qui venait de prendre l’alternative peu de temps auparavant. 
Et - comme dit la chanson –« c’est comme si tout recommençait ».
 
Rappelant fortement José TOMAS (on retrouve la patte de CORBACHO, qui le conseille), en plus allègre a priori, voici un garçon qui apporte une touche d’espoir dans la morosité ambiante.
 
Décidément il en faut peu à l’aficionado pour renverser la tendance suicidaire du gusanillo qui ne demande qu’à vivre en lui.

 Robert REGAL.
[28 Juillet 2006]





Nîmes, 1° juin 2006. Distribution de tracts avant la course:
NÎMES LÉGALISE L'AFEITADO
¡Silence! On triche...
Quel que soit le résultat taurin de la course de ce jour, elle est assurée de rester dans l’histoire de l’afición française. Nous aurions préféré que ce soit grâce au torrent de caste des toros qui vont débouler dans l’amphithéâtre, pour ce qui aurait pu être le retour d’un élevage prestigieux après une année de purgatoire, suite au raccourcissement expertisé des cornes de 2 toros de la course nîmoise du 30 mai 2004. Suite à la demande de contre-expertise (qui a confirmé de façon scientifique l’afeitado, en utilisant deux méthodes distinctes, ce que personne ne peut contredire, pas plus les aficionados que le Maire de Nîmes, la CTEM ou son président), le bannissement de l’élevage concerné aurait dû être effectif en 2006.

Mais, la ville de Nîmes, qui s’est pourtant toujours abstenue lors des délibérations concernant cette affaire au sein de l’Union des Villes Taurines Françaises, a finalement passé outre ses obligations et a programmé la course de ce jour, s’excluant de facto de l’UVTF. Ce faisant, elle rend un bien mauvais service à la corrida en France en niant tout pouvoir disciplinaire pour de basses considérations circonstancielles.

Que l’exclusion d’un grand élevage s’ajoute aux problèmes sanitaires (langue bleue) qui compliquent le montage d’une féria ne change pas le fond du problème ; quand un footballeur prend un carton rouge, il est suspendu pour le match suivant, même s’il se nomme Kopa, Platini ou Zidane et que son absence pénalise son équipe. En rompant la solidarité qui faisait la force de la discipline librement consentie des membres de l’UVTF, la ville de Nîmes fait basculer la corrida dans le Barnum et complique la défense de la tauromachie face aux attaques des antis et autres lobbys européens.

Mise en place d'une banderole dans les gradins juste après le paseo:
Dépliage

Promenade

Ce fut l'occasion de vérifier que la municipalité nîmoise est attachée à certains articles de son réglement taurin, notamment l'article précisant que seules sont autorisées les banderoles mentionnant le logo d'associations taurines régulièrement constituées et déclarées?

ANDA, association n°0302021684

D'autre part, la procédure judiciaire (voir ci-après) suit son cours. Après report, l'audience a été fixée au 27 juin 2006, puis reportée à nouveau au 24 Octobre 2006, délibéré au 28 novembre 2006.

Rebelote aux vendanges

Nîmes confirme l'afeitado


Dura Lex?

Nîmes n’ayant pas hésité à vendre son âme pour une (voire deux) course(s) de Palha, l’ANDA et son avocat ont assisté quatre aficionados qui n’étaient pas à Vic et qui avaient gardé leur billet de la course litigieuse. La procédure engagée, dont nous reproduisons ci-après partie de l’assignation, ne l’a pas été de gaieté de cœur, nous préférions largement la discipline librement consentie qui était de mise au sein de l’UVTF, aussi perfectible fût-elle. Mais l’occasion de mettre face à ses engagements un organisateur ne pouvait pas être ignorée et l’ANDA s’honore de participer à cette première.

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« AVONS DONNÉ ASSIGNATION À SIMON-CASAS-PRODUCTION, dont le siège social est 18 boulevard Victor Hugo 3000 NIMES, prise en la personne de son représentant légal en exercice, demeurant es qualité au dit siège

D’avoir à comparaître par-devant Monsieur le Juge de Proximité du Tribunal d’Instance de NIMES, (…)

 POUR :

Attendu que les requérants ont fait l’acquisition d’un billet d’entrée auprès de la Société requise pour assister à une corrida qui s’est déroulée le 30 mai 2004, dans les arènes de NIMES ;

Attendu que la ville de NIMES était membre, à l’époque de l’organisation de ce spectacle, de l’Association Union des Villes Taurines Françaises (UVTF).

Attendu que cette association a édicté un règlement auquel les billets acquis par les requérants font expressément référence.

Attendu que l’article 45 de ce règlement dispose ;
«  Les cornes des animaux combattus en CORRIDAS DE TOROS et NOVILLADAS AVEC PICADORS devront être intactes et, par conséquent, n’avoir subi aucune manipulation visant à les modifier, les raccourcir ou arrondir leurs extrémités »

Attendu que pendant la saison (temporada) 2004, l’UVTF avait confié une mission à l’Association Française des Véterinaires Taurins (AFVT) consistant à procéder à des prélèvements de cornes au fin d’expertise, à l’issue des corridas qui se sont déroulées dans les arènes françaises de première catégorie.

Attendu que les opérations d’expertise ont été menées par un collège de vétérinaires selon un protocole rigoureux au contradictoire des parties intéressées.

Attendu que le rapport déposé par l’AVTF  a fait apparaître  que les taureaux n° 7 et 496 de l’élevage PALHA, sortis au cours de la corrida du 30 mai 2004, dans les arènes de NIMES avaient présenté des cornes ayant révélé une très importante perte de substance.

Attendu que cette constatation implique ipso facto une usure artificielle des cornes, donc une manipulation prohibée par l’article 45 susvisé.

Attendu qu’une contre expertise a été sollicitée.

Attendu que le Professeur SAUTET a procédé à sa mission et déposé son rapport.(…)

Attendu qu’il résulte ainsi de ce second examen clinique que les cornes des taureaux de l’élevage PALHA présentaient, à l’occasion de la corrida du 30 mai 2004, pour laquelle les requérants ont fait l’acquisition des billets d’entrée, des traces d’usure artificielle.

Attendu que la Ville de Nîmes ainsi que la société requise ont méconnu les dispositions de l’article 45 du règlement de l’UVTF.

Attendu que, malgré les conclusions expertales, la ville de NIMES a décidé de programmer, au cours de la temporada 2006, l’élevage PALHA à l’occasion de plusieurs corridas.

Attendu qu’à la suite de cette décision, l’association UVTF a décidé de prononcer l’exclusion de la ville de NIMES en sa qualité de membre de cette association.

Attendu que les requérants ont été liés à la société requise par un contrat de vente ayant eu pour objet l’acquisition de billets de spectacles afin d’assister à la corrida du 30 mai 2004.

Attendu que l’organisation de cette corrida est intervenue en méconnaissance totale de l’article 45 du Règlement UVTF, alors que la société requise fait expressément référence au verso des billets d’entrée au dit règlement.

Attendu que les taureaux n’ont pas présenté des caractéristiques conforme à ce règlement.

Attendu que les requérants ont donc été victime d’une tromperie sur les qualités substantielles du taureau, objet principal de l’acquisition du billet d’entrée au sens de l’article 1110 du Code Civil.

Attendu que selon une jurisprudence constante, l'erreur sur la substance s'entend non seulement de celle qui porte sur la matière même dont la chose est composée, mais aussi et plus généralement de celle qui a trait aux qualités substantielles (authenticité, origine, utilisation) en considération desquelles les parties ont contracté.

Attendu qu’en effet, il est évident que si les requérants avaient été informés de la manipulation effectuée sur les cornes, ils n’auraient pas fait l’acquisition de leur billet d’entrée.(…)

Attendu qu’en l’espèce, les taureaux n’étaient pas aptes à participer à la corrida litigieuse.

Attendu que par voie de conséquence directe par application de l’article 1110 du Code Civil, les requérants sont parfaitement fondés à venir solliciter l’annulation de la vente des billets.

Attendu qu’ils réclament donc, à juste titre et à bon droit, le remboursement du billet de vente (…).

Attendu qu’ils sont également parfaitement fondés à réclamer le paiement d’un somme de 500 € chacun au titre des dispositions de l’article 700 du Nouveau Code de Procédure Civile.

PAR CES MOTIFS :

Vu les dispositions de l’article 1110 du Code Civil ;

Vu le règlement UVTF ;

Prononcer la nullité de la vente intervenue le 30 mai 2004 entre la société requise et les requérants ayant pour objet la délivrance d’un billet d’entrée à la corrida du même jour, organisée au sein des arènes de NIMES pour les causes sus énoncées.

Condamner en conséquence la société requise au remboursement des billets d’entrée (…)

Condamner  la société requise au paiement à chacun des requis de la somme de 500 € en application des dispositions de l’article 700 du NCPC ;

Condamner la requise aux entiers dépens. »

 

ANDA.
[Mai 2006]


Fièvre catarrhale ovine: An II…

 Chikungunya, grippe aviaire, l’actualité de ces derniers jours nous montre combien il est parfois difficile de lutter contre certains virus et autres maladies infectieuses transmises par des moustiques.

L’aficionado français en avait pris conscience l’an dernier avec la fièvre catarrhale ovine qui toucha une grande partie de l’Espagne « brava ». En une temporada, le moucheron Culicoides imicola avait interdit toute sortie aux cornus se trouvant dans les zones touchées par la maladie. Les zones de Tolède et de Madrid sont venues s'ajouter à la liste des zones infestées. La progression du moucheron peut encore évoluer d'ici le début des grandes ferias. Les empresa, quant à elles, n’ont pas attendu le printemps pour faire leur marché. Tour à tour, elles annoncent les élevages qu’elles présenteront cette année.

Certes, pour les organisateurs français la tâche devient de plus en plus délicate car les zones d’élevages se réduisent, mais encore une fois nous pouvons nous désoler devant le manque d’imagination dans le choix des élevages. L’an dernier, lors de la publication de notre palmarès, nous reprochions déjà aux empresa leur manque d’imagination. Cette année, elles semblent prendre le même chemin. En effet, une grande majorité d’élevages déjà annoncés sont ceux qui sont sortis dans les mêmes arènes l’an dernier : Hermanos Garcia Jiménez, Valdefesno, Bañuelos … Certains de ces mêmes ganaderias se retrouveront d’ailleurs dans plusieurs plazas françaises. Quant on se rappelle la faiblesse des lots présentés par ces fers l’an dernier, on peut bien se demander comment il en serait autrement cette année vu qu’elles ne sélectionnent que des limaces commerciales!

 On comprend bien alors qu’un des intérêts de la saison va être de suivre la sortie des élevages français. Certes, le ganado français reste encore insuffisant pour satisfaire toute la demande. Dans le sud-ouest, aucune ganaderia n’est encore susceptible de fournir un lot pour une corrida. Dans le sud-est, le nombre d’éleveurs pouvant fournir un lot reste limité, de même que le nombre de lots susceptibles lidiés. 

Malgré tout, beaucoup plus d’arènes françaises semblent avoir fait le choix de présenter des toros français pour les corridas. Près de 10 corridas pourraient être lidiées cette année. Un des pas importants  vient des arènes du sud-ouest. Alors qu' elles avaient du mal à accepter ces élevages, elles leur font aujourd’hui confiance. Des villes comme Mont-de-Marsan (Margé), Orthez (Gallon) vont ainsi présenter des fers français.

En ce qui concerne les novilladas, le nombre de représentants français devrait être plus important car le potentiel est là nettement plus présent. Nous devrions avoir près du double de novilladas françaises par rapport aux corridas. A cet échelon, nous noterons la présentation avec chevaux de nouvelles ganaderias qui n’étaient sortie jusque là qu’en non piquée. C’en est ainsi pour les deux fers de J.L. Darret, l’Astarac et Camino de Santiago à Rieumes et Millas, Pagès-Mailhan à Lunel.

Tout ceci ne peut qu’être bénéfique pour les éleveurs français. Ces nouveaux paliers vont leur permettre de progresser mais également de se mesurer à certains élevages espagnols. Quand on voit la sortie de certaines ganaderias ibériques, on peut penser qu’en comparaison les fers français devraient être loin d’être ridicules.

 Ainsi, une année importante se présente aux éleveurs français. Profitant de l’absence de certains espagnols, ils vont avoir une belle carte à jouer.
Souhaitons-leur tout simplement bonne chance car de belles sorties leurs permettraient peut être dans l’avenir d’être reconduit  et ce malgré le retour des élevages actuellement interdits d’entrée pour cause de « langue bleue ».

  

Olivier BARBIER. 
[07/03/2006]



QUELQUES AFICIONADOS...
Une fois n'est pas coutume, le désopilant site Internet de Simon Casas Production  parle de l'ANDA, sans nommer directement notre association ni donner le lien vers notre site certes, mais tout de même. Le scribe de service évoque dans une info du 25/01/2006 notre palmarès (où nous éplingions le manque d'imagination des empresas dans leur réponse aux problèmes posés par la langue bleue et ses élevages interdits de territoire français) pour nous opposer qu'il fallait de l'imagination pour programmer des El Pilar, élévage triomphateur de la Pentecôte nîmoise alors que Taquill'ANDA recommandait quelques exercices en piscine pour ceux qui n'avaient pas pu se rendre à Vic.

C'est de bonne guerre, mettre les El Pilar dans le même sac que les Montalvo, Guttierrez Lorenzo et autres Daniel Ruiz s'est révélé être une erreur. Ce fût malheureusement la seule erreur de ce type que nous commetâmes sur les 69 courses annoncées. Si certains élevages nous ont déçus (les deux lots d'Hernandez Pla notamment), aucune des 27 courses recommandées n'a été honteuse et, hormis pour le fameux Resiston, nous ne regrettons pas d'avoir déconseillé 24 courses en 2005. Taquill'ANDA continuera donc en 2006 et si nous nous efforcerons d'annoncer plus de spectacles dans les placitas, on peut déjà s'acheter un maillot neuf pour les quelques séances de natation qui s'annoncent ;-).

Quant aux El Pilar, leur nouveau statut d'élevage triomphateur devrait permettre de les voir face à la crême de la Toreria, Juli, Ponce, Cid, Morante, Conde et Rincon vont se bousculer pour les affronter au lieu des tristes élevages qu'ils ont croisé à Nîmes en 2005... A moins que les figuras ne réservent ce type de geste à des arènes plus importantes? Ce sera l'occasion de vérifier le prestige de la "Madrid française".

D'ailleurs, pour que Nîmes mérite vraiment cette appellation, l'ANDA assiste quelques aficionados, détenteurs de billets de la course de Palha du 30 mai 2004, à déposer plainte près le tribunal d'Instance de Nîmes pour tromperie. Ils ont acquis un billet faisant référence à un réglement prévoyant des analyses de cornes et des sanctions en cas de manque des substance avérées sur 4 cornes. Nîmes passant outre ses obligations contractuelles, nous pensons qu'il y a matière à faire intervenir la Justice. C'est en respectant ses engagements qu'une arène et une ville sont respectables, que le mundillo en soit bien conscient...

Marc GÉRISE.
[06/02/2006]
PS: Nous appelons les possesseurs de billets de cette course à nous contacter afin que nous leur indiquions la démarche à suivre.



DIES IRAE

Nous, toujours spectateurs, rien que spectateurs ?
Assommés si souvent par l'ennui de faenas insipides et interminables, nous ne rendrions jamais la monnaie ?

Sans réagir, devrions-nous assister aux spectacles organisés par ceux qui se complaisent dans la fange des basses-fosses taurines ?
Sans réagir, devrions -nous accepter un défilé de toros invalides, débiles, face auxquels des histrions recherchent l'approbation du vulgaire ?
Sans crier notre colère devrions -nous accepter le comportement affligeant de palcos guidés par le callejon et les sbires d'un mundillo triomphaliste qui nous gâchent la vie en nous infligeant une vuelta ou un indulto absurde et monstrueux ?
Encore combien de temporadas accepterons- nous les prix exorbitants des places de corrida ?
Sans réagir devrions-nous constater et accepter la mort annoncée de l'UVTF ?

Quand on voit cette « grande quantité d'importants nuls » prendre une décision, bafouée par les maires de Nîmes et Bayonne, qui pourrait- être assez blindé, blasé par cette féerie macabre qu'est la corrida, pour retenir un haut- le- coeur ? Les représentants de Nîmes et Bayonne, toujours à la recherche d'un excès d'applaudissements, vautrés dans l'ambition et l'abomination qui les obligent à faire litière des conventions, s'apprêtent à faire main basse sur ce qui reste de débris à la tauromachie. En trahissant les autres, ils se trahissent par leur propre trahison et périront par manque de crédit.

Comment dire la rage qui nous tisonne le foie à vif au spectacle de cette farce ? Tu veux devenir quelque chose ? Ose quelques vilenie et trahison.
Quand donc a- t- on pu voir jaillir une plus sordide sanie de malhonnêteté intellectuelle ? La rapacité ouvrir poche plus béante ? L'honnêteté claque des dents sous les olés. C'est le crime qui procure la réussite. Il n'est pas de peste plus pernicieuse au monde que ceux qui, tout en trompant, veulent être tenus pour des hommes de bien. Nos plus hauts dignitaires ôtent le masque quand ils calculent, en fin de mandat, combien de voix leur infamie leur a rapporté !

Spectateurs, nous n'avons plus que l'indignation et la colère !

Gilbert GUYONNET.
[5/01/2006]

PS :n'oublions pas de vouer aux gémonies les promoteurs du règlement taurin andalou et les hypocrites de bravoure de TOROS.


Nîmes, ville d'afeitado légalisé.

Ces Nîmois nous font rire parfois lorsqu’ils essayent de nous persuader que leur ville est la deuxième cité taurine du monde ou la troisième pour certain moins prétentieux .
En revanche ils deviennent très énervants, lorsqu’ils agissent en franc tireur dans l’affaire PALHA – UVTF.
ACTE I : l’analyse de cornes
Les arènes et la ville de Nîmes se sont soumises aux analyses de cornes, avec un protocole établie depuis 4 ans, comme toutes les villes de l’UVTF. Lorsque des élevage ont été interdits, Nîmes a toujours suivi les consignes (sauf pour les Victoriano del Rio de février lidiés 15 jours après l’AG de l’UVTF).
Jusqu’à là, personne ne s’est plaint des protocoles, ni des façons d’analyser.
Comment la commission taurine et ses satellites peuvent - ils à ce jour remettre tout cela en cause ?
Depuis quand Mr FOURNIER s’occupe t-il de Tauromachie à Nîmes? Même lorsque l’AG de l’UVTF se tient à St Gilles ou Béziers, il n’assiste pas aux débats et encore moins aux votes.
Comment le président de la CTEM ose déclarer sur radio France «ne pas comprendre la décision de l’UVTF car Nîmes n’a jamais porté plainte » ou remettre en cause les résultats d’analyses des cornes ? C’est un peu fort de café !
Il y a incontestablement eu fraude. Les analyses faites par l’Association des Vétérinaires Taurins et la contre expertise accablante du Docteur SAUTET l’attestent. Personne ne peut aller à l’encontre de ces résultats scientifiques, pas plus le maire, la commission taurine que son président ou n’importe quel aficionado.
En ce qui concerne le protocole de prélèvement, rien ne pourra changer tant que le frontal ne pourra pas être récupérer entièrement (cause d'ESB).
Quoiqu’il en soit, Nîmes n’a pas à remettre ce protocole en cause, puisque même les ganaderos incriminés ne le contestent pas.

ACTE II : ganaderias et langue bleu
Annoncer que l’on ne peut pas se passer de PALHA en ces périodes de disette ganadera, c’est avoir une vision du campo bien étroite. Les gradins se remplissent, quoi que l’on affiche, les dimanche et lundi de pentecôte. Il suffit de chercher un petit peu ailleurs.
Nous pouvons vivre une saison taurine différente des autres (à Nîmes comme ailleurs). Le problème d’épizootie devrait décupler l’imagination de nos directeurs d’arènes et de leurs représentants au campo. Imaginons - les arpentant le campo de Salamanca  pour trouver la perle rare, dans les 350 élevages à disposition, UCTL (1er groupe)et ANGL (2ème groupe) confondus.
Nîmes peut très bien se passer des PALHA une année. Arles s’est bien passé des MIURA en 2005. La corrida du dimanche n’est pas non plus la clé de voûte de la féria.
Même si nous aimons et soutenons le comportement de cette ganaderia les sanctions doivent s’appliquer à tous y compris a ceux que nous aimons (je parle des toros)

ACTE III : aficionados réagissons
Nous avons donc été trompés (vous allez me dire que ce n’est pas la première fois) et pris pour des c …… par le ganadero.
Si en plus la ville de Nîmes s’y met……
Concernant le vote en AG de l’UVTF, elle aurait pu au moins, avoir le courage de ces opinions en votant contre l’interdiction. Verdict sans appel : sin verguenza.
Nous allons donc jouer notre rôle de con …… sommateur aficionado reboussier.
Par respect pour tous ceux qui n’ont jamais réussi à obtenir d’analyses de cornes ; pour tous ceux qui se sont empêtrés dans des méandres juridiques avec des avocats ou des huissiers à la solde des villes et organisateurs, nous n’avons pas le droit de laisser cette affaire en l’état et clore ce dossier. Dommage qu’une de nos ganaderias préférées soit au cœur de la tourmente. Jamais plus,  nous n’aurons une telle situation à notre avantage (analyse et contre expertise accablante).
Accompagnés d’amis aficionados détenteurs du  billet, nous allons déposer une plainte.
Quelque soit l’objectif judicaire que nous choisirons, les organisateurs qui présenteront des toros de PALHA en 2006, auront droit a des distributions de tracts et des banderoles non officielles* déployées sur les gradins.
A très bientôt, bon hiver à tous.

Laurent GINER
Président de l’ANDA
(décembre 2005)

*Nous avons demandé à l’UVTF de supprimer l’article 31a interdisant l’entrée aux arènes de banderoles non officielles avec l’entête des Clubs Taurins (suite aux problèmes Montois)
Ils nous ont répondu par la négative. En clair nous pouvons payer, applaudir mais pas manifester.



LES BONNES MANIÉRES

Tomas Campuzano pose sa main gauche bien à plat sur la hanche, au dessus des fesses, bien verticale, avance la jambe sans ostentation et toque. Pourquoi l’image de cette main appuyée me reste t’elle à l’esprit ? c’était le samedi 15 octobre à l’occasion d’une tienta chez Bonijol. Le temps était exécrable,  l’alerte orange déclenchée, la tienta allait elle avoir lieu, le maestro serait il là? L’accalmie du matin nous décida et bien nous en pris, on aurait eu l’air de quoi alors que le maestro de mariage avait bravé l’orage domestique et négocié l’indulgence de sa femme pour laisser la noce et prendre le chemin de la France  pour se prendre trois vaches !… alerte orange : ques aco?

Et Tomas est là, impeccable dans son traje de campo la taille est épaissie, pas que la taille d’ailleurs, mais la « planta »est torera jusqu’au bout des cheveux luisant. La première vache est idéale, Tomas se régale et nous régale, avance la jambe sans ostentation et lie. Le ciel se déboutonne et des trombes d’eau s’abattent; les parapluies ne parent plus rien mais personne n’en a cure et surtout pas Tomas...
…Et sa main toujours posée là mais qu’il retourne à l’amorce du pecho,  la paume à l’extérieur cette fois, les doigts toujours bien tendus et écartés, avec élégance, comme pour souligner la proposition. Cette main posée là est une évidence, position naturelle ou travaillée, ou plutôt tellement naturelle parce que tellement travaillée. Tomas n’a jamais été un artiste, ni ne fut irréprochable en tout;  il fut un habitué des corridas dures, mais jamais n’abandonna « les bonnes manières ».

 Les bonnes manières, c’est ce qui fait la différence entre le noble art qu’est la boxe et le combat de rue. Le direct précis qui étend vaut cent coups dans le vide, comme la série rematée surclasse la faena de 60 derechazos et 20 doubles pechos.  Les bonnes manières, c’est le travail acharné, le désir de bien faire les choses. Tomas  prend la troisième bestiole plus rétive, lui apprend à charger avec classe et la passe à Jonathan Veyrunes. La suite est une leçon de toreo donnée du burladero par un Tomas trempé mais heureux de voir Jonathan l’écouter, commencer à lier et se confier. Ça doit être ça l’aficion non ?

 Je repense à cette main, à ces bonnes manières, à cette aficion encore débordante qui fut ce jour là  comme une piqûre de rappel, une transfusion vitale administrée par le maestro alors que mon taux d’intérêt (!) pour la fiesta tombait au plus bas. Et oui, en ces temps de langue bleue jetant un voile gris sur la corrida, les bonnes manières se perdent, elles se perdent chez les artistes autoproclamés qui oublient que l’art s’accommode mal du «descargar la  suerte » et chez certains autres formatés pegapasistes  à l’école taurine du coin, qui devant le toro encasté n’ont de recours que dans l’esquive ou  l’effet tragique, et dire que Rincon ne sera bientôt qu’un souvenir...

Elles se sont perdues chez les héritiers du fer prestigieux de Palha chez qui le moteur est encore bon mais les carrosseries rapetassées; ça tombe heureusement bien, l’UVTF répugne aux manières fortes au risque de confondre jésuitique et comédia del arte. Chez les dépositaires des Miuras qui furent le terreau de ma passion,  c’est encore pire,  ne surnage que le prestige de la marque pour des  moteurs et  châssis trafiqués. Que dire des «Trabans »asthmatiques que les faux aristos de l’élevage nous vendent pour des Rolls. Oubliés les principes de la sélection, on injecte du Domecq et tout se vend. Ce sont là des manières de faisans. Et des manières ils en font, eux qui en manquent tant, eux les taurins,  les  taurins et politiques, et de celles qu’on fait à un chien dont on a peur, on indulte à tout va, pensant sacrifier ainsi à la modernité, à la compassion institutionnalisée et à la sensiblerie animalière qui donne à l’homme le sentiment d’être bon. Voyez comme on est humains et modernes : on gracie …sauf que l’indulto injustifié est un pied de nez au toro bravo et à l’aficionado qui l’aime et le respecte.

Les bonnes manières du public,  n’en parlons pas,  faut pas rêver:  le populaire, celui qui allait aux arènes en famille depuis des générations n’existe plus à 40 euros la place. Les autres, à ces prix là, ils veulent de l’apothéosique et ils l’auront à tout prix et s’il le faut à la deuxième série dans un desplante à toro agenouillé. On l’a tous vu ça,  non? l’aficionado disparaît, remplacé non  par le touriste qui a toujours fréquenté nos arènes,  mais par l’amateur occasionnel de corrida. Pas exclusif, il l’est aussi du bon vin, du tour de France ou de la F1. L’amateur moderne, c’est l’hédoniste parfait,  qui sait tout et ne connaît rien, éternel ravi (au sens occitan du terme); génération conditionnée par les plateaux télés où les spectateurs applaudissent hystériquement à la demande et ont la standing ovation frénétique.

La fiesta se languit, pas de la langue bleue non, mais d’un mal plus profond, elle est en manque d’aficion, de beaucoup d’aficion et l’aficionado autiste et isolé ne  répond pas à ses  appels aux dons. Les picotazos de l’anda sont impuissants là òu il faudrait des puyazos .

Mais  allons ! allons ! tout n’est peut être pas perdu  puisqu’il qu’il y avait cette main posée là …et puis aussi  cette naturelle du Cid, tu te souviens… et tu te rappelles le Valverde  de Vic… et les deux de Céret… s’ils sortent l’an prochain on y va hein… José Tomas, il revient alors… et zut ! J’ai pas encore reçu le dernier « TOROS »… c’est pas des manières…

Jean-Marc COLOMAR.
[31/10/2005]




A propos de la lidia


Alors que nous abordons la dernière ligne droite de la temporada, nous constatons encore une fois que le grand public vient aux corridas pour se divertir en espérant voir couper des oreilles : « Super ! aujourd’hui 5 oreilles à Dax! … ». Il se persuade ainsi d’assister à un moment exceptionnel, qui le sort de son quotidien... Dans un sens il n’a peut-être pas tort car dans fiesta brava il y a bien le terme fiesta !…
Le public a le droit d’applaudir mais il ne doit pas protester ! Ce n’est pas bien. Cela donne une mauvaise image de la ville où se déroule la course, une mauvaise image de la corrida… On a même fait intervenir dans un certain chef-lieu de département, des policiers afin de surveiller les gêneurs qui troubleraient l’ordre public…  "Public : paye (cher) et tais-toi…" Mais cela est une autre histoire.
Plus inquiétant pour l’aficionados a los toros, c’est que dans fiesta brava, il y aussi brava et cette année bien peu d’animaux sortis en France n’ont pu être honorés du terme de brave…
Certains accuseront la langue bleue, d’autres diront qu’il a fait chaud, que l’herbe manque en Espagne…. Chacun trouvera une réponse alors que la sélection tue le toro brave.
Mais quelque soit le toro qui sort en piste, force est de constater que les lidias sont de plus en plus inexistantes…. Que le grand public ne s’en soucie guère, ce n’est pas une surprise, plus surprenant est de rencontrer le même laisser-aller dans des arènes dites toristes !

La lidia commence dès l’entrée en piste du toro, elle ne se résume pas à la seule faena. C’est une composante qui se déroule dans les trois tercios.
Or, dès l’entrée du toro en piste, combien de péons toréent à deux mains donnant des défauts à l’animal ou le font rémater contre le burladero. Parfois le maestro ajoute sa petite touche personnelle en réalisant des pseudo-véroniques ressemblant plus à des recortes qui cassent le toro alors que celui-ci est encore plein d’énergie. Lorsque que le toro ne permet pas des passes de capes, certains diestros ne se donnent même pas la peine d’intéresser l’astado en l’amenant vers le centre de la piste à reculons préférant le laisser aller au grès de son humeur...aux commandes des péons.
Les mises en suerte pour le tercio de pique sont de plus en plus aléatoires, le maestro se laissant déborder involontairement ou volontairement par l’animal …
Lors de ce tercio, bon nombre de piqueros placent mal la monture puis cherchent à bloquer la sortie du toro : c’est la carioca. Le public gronde alors un peu puis plus bruyamment quand celle-ci est plus longue. Mais qui fait attention aux vrilles, aux pompages, aux appuis contre les tablas qu’utilisent ces charcutiers afin de détruire l’animal quand ils n’essaient pas de replacer la seconde pique dans la plaie de la première avec une pique parfois montée à l’envers…Le public, la plupart du temps, applaudit car il n’y a pas eu de carioca ou parce que le piquero a levé la pique !…
Dans une placita landaise, un novillo est venu quatre fois au cheval pour des piques prises avec bravoure car l’animal a poussé sans rechigner. Applaudissons le novillo mais certainement pas le picador qui usa de roublardise pour s’y reprendre à deux fois sur trois des quatre piques, s’appuyant aux planches et réalisant deux cariocas … Ces quatre piques trasera n’ont pas rempli leur rôle pour le port de la tête. Joli score dans la médiocrité pour le piquero … qui fut applaudi à sa sortie !
Le novillero a ensuite été dépassé par l’animal qui garda la tête haute…
Je passe encore sur certains picadors qui ne devraient même pas officier tellement ils sont mauvais et bouchers à chacune de leur sortie.
Quand aux banderilleros de pacotilles qui plantent à un bras ou jettent les palos, sont-ils vraiment fait pour ce métier ? Que dire du matador qui dans la plupart des cas ne s’occupe de rien, attendant tranquillement près de la talenquère en train de boire un coup…
Pour ce qui concerne le dernier tiers, je ne vais pas passer en revue toutes les ruses et autres trucages qui font qu’une faena est de qualité ou non. Je remarquerai que le tube de l’été dans les arènes est ce « bieeeeen » poussé par les péons derrière les burladeros afin de faire croire aux néophytes des gradins que cela est bien alors que cela ne l’est pas…
Enfin en ce qui concerne la mise à mort, le respect des terrains est devenu obsolète, de même que la manière de s’engager et de porter l’estocade du moment que l’issue soit rapide.
D’où vient cette décadence de la lidia ?
Il faut peut-être chercher dans la formation des novilleros actuels qui ne sont pas formés pour mener une lidia.  Ils sont clonés pour un toreo unique et s’ils ne tombent pas sur ce toro idéaliste, ils ne savent pas quoi et comment faire. Ces difficultés se retrouvent quand ils passent au niveau supérieur en corrida.
Aujourd’hui, quels sont les nouveaux toreros qui peuvent mener une lidia correcte de la sortie du toro à sa mort ?… Je vous laisse chercher.
Heureusement, il existe encore de vrais lidiadors mais ils sont rares, précieux. Ce sont eux qui souvent nous procurent ce bonheur taurin. Le « Fundi » nous gratifia cette année à Vic ou à Dax de deux belles lidias qui resteront des moments forts de cette temporada française.


Olivier BARBIER.
[5/09/2005]



Interrogations d'après corrida.

En sortant des arènes, ce dimanche 10 juillet, pas du tout satisfaite de mon après-midi, je demandais aux amis que je rencontrais leur point de vue sur la course et tous partageaient mon sentiment. Et puis, j'allai à la tertulia. Dès le début, on entra dans le vif du sujet. Quelqu'un sollicita des explications au sujet du changement mouvementé d'un des toros d'Hernandez Pla. Personne ne se précipita sur le micro et c'est le Président de la course qui se lança prudemment.

Mais , il fut vite interrompu par le meneur des débats qui annonça l'arrivée de M. et Mme Yonnet . Evidemment, et comment aurait-il pu en être autrement, ils furent accueillis par des applaudissements. D'abord, l'éleveur nous confia qu'il pensait que ses novillos seraient plus braves que nobles , alors que durant la course ce fut l'inverse. Puis, il dit qu'il espérait que les organisateurs lui demanderaient de revenir l'an prochain.  Nous aussi

Il passa ensuite la parole à son épouse. Et là , il y eut un moment extraordinaire quasi surréaliste, un moment de douceur dans un monde de brutes ou plutôt un instant de sincérité dans un monde où elle fait souvent défaut. Ainsi une dame , de sa voix douce , sur ce sable où étaient morts sept toros et où un homme avait été blessé , nous parlait d'amour. Elle nous raconta l'histoire de son fer, nous dit combien le comportement de ses toros l'avait rendue heureuse. Il m'a semblé que je n'étais pas la seule à être émue. Applaudissements et  fin  de la séquence émotion.

Il fallut revenir à la corrida  de l'après-midi. Si vous avez suivi, on attendait la réponse à une question délicate. Le Président expliqua  que le toro n'avait pu être puntillé au début, que de toute façon il fallait le tuer et qu'au cours d'une corrida, des accidents arrivent. L'organisateur ajouta que les arènes étaient trop petites pour avoir un cabestro. Et comme un aficionado s'étonnait de la rapidité avec laquelle la décision de changer ce toro avait été prise, on nous expliqua qu'il avait été blessé, qu'il n'avait pas mangé pendant huit jours et qu'il avait perdu cinquante kilos. Tout le monde pensait -nous dit-on - qu'il devait être changé. Alors pourquoi l'avoir laissé sortir d'autant que le sobrero du défunt curé était loin d'être inintéressant (pour l'aficionado du moins car pour le torero c'est une autre histoire)?

Puis quelqu'un demanda à l'éleveur son opinion sur ses toros. Il répondit que la Présidence et les toreros avaient été mauvais mais que ses toros avaient été très bien. Ensuite un vétérinaire expliqua que l'animal que les hommes en piste jugeaient myope y voyait très bien de loin mais pas de près. Bref il était presbyte. Pour le devenir avec l'âge, je peux vous dire que c'est gênant, mais je ne suis pas un toro. Et le concert de louanges continua. Le Président de la novillada du matin dit même qu'il reviendrait si cet élevage était là l'an prochain. Ainsi tout le monde était content d'un lot où il y avait trois toros handicapés. Et les trois autres ? Pour ma part, je les ai trouvés animés d'une volonté certaine d'essayer de quitter l'arène et avec de très mauvaises manières à la pique. Ils ne furent pas meilleurs à la muleta (mais c'était de la faute des toreros dixit le ganadero).

J'avoue qu'en entendant ce concert de louanges, un doute m'envahit. Et si c'était moi qui n'avais rien compris? Mais à un moment de la discussion, le meneur des débats lâcha que l'éleveur était de Barcelone donc catalan. Ainsi, nous verrons à Céret l'année prochaine des toros d'Hernandez Pla.  

Brigitte PIPYN
[02/08/2005]


Bienvenue "Chez Nous"

En ce jour de présentation des cartels de Dax, à l´orée du fameux mano a mano Vic/Nimes, on aurait pu tremper sa plume dans le lyrisme ou l´épique. Et bien non ! On a choisi le journalisme voire le juridique.

Le poète a écrit :

« Le temps efface tout comme effacent les vagues

Les travaux des enfants sur le sable aplani

Nous oublierons ces mots si précis et si vagues

Derrière qui chacun nous sentions l'infini. »

Marcel PROUST (1871-1922) Je contemple souvent le ciel de ma mémoire

Mais on n´est pas poète.

Donc on se souvient...de ce que nous écrivions dans le dernier billet vert de la saison dacquoise 2004.

Cela commençait ainsi « Corrida du dimanche 12 septembre 2004 : La cabane sur le chien !

Qui a vu le Guernica de PICASSO aura une petite idée de ce qui s´est passé hier à Dax »

Et cela terminait ainsi : « Raisonnons un peu :

Huit toros malades en même temps dans les corrales ne passent pas inaperçus dans les jours précédant la course. Donc pas possible.

On a vu des toros qui perdent l´équilibre, et non pas des toros perdant l´avant ou l´arrière main. Les toros faibles, on connaît trop bien et le sobrero de SANTOS ALCADE était aussi fêlé que les autres... Cherchons ailleurs.

Par exemple dans l´univers des produits toxiques qui se baladent à côté des caisses à outils de la mafia taurine. Hypothèse gratuite mais cohérente. Des analyses vont être faites : sang, urines, viscères, cacas de nez. Et ce ne sont pas les laboratoires d´analyses qui nous font défaut.

Mais voudra-t-on savoir ? Et surtout voudra-t-on dire ? qui ? comment ? pourquoi ? Les recherches vont-elles privilégier la piste basque ou islamiste ?

Curistes vous craignez l´hiver ? Mangez du PILAR ! »

L´automne vint. Puis l´hiver. Et voilà le printemps avec en plus la langue bleue et les Palha...

Alors les Pilar...

On aurait aimé vous donner des nouvelles « de première main »...mais le maire de Dax ne répond pas à nos courriers.

Donc on se tourne vers les pages Landes de Sud-Ouest, en l´occurrence tenues par Serge Airoldi.


Et on apprend d´abord...

« Mystérieuse cyfluthrine

Rebondissement dans l'affaire des toros d'El Pilar, combattus dans les arènes de Dax en septembre dernier : le maire de la cité thermale, Jacques Forté, a révélé hier que des traces de pesticide et d'insecticide avaient finalement été découvertes dans le foie de l'un des toros. Dans la foulée, le maire a annoncé qu'il comptait désormais saisir le procureur de la République de Dax. L'affaire passe donc du sable de la piste au bureau des enquêteurs... »

Sud Ouest Landes départementale, vendredi 18 février 2005, p. 2


Puis...

« Une enquête préliminaire en cours

Le procureur de la République de Dax a confirmé hier qu'il avait été saisi par le maire de Dax Jacques Forté à propos de l'affaire des toros d'El Pilar... Une enquête préliminaire est actuellement en cours. Ces auditions précèdent une expertise judiciaire qui n'a pas encore été ordonnée, laquelle se prolongera certainement par la décision d'une commission rogatoire internationale. »

Sud Ouest Landes départementale, samedi 19 février 2005, p. 2


De plus

«  Le temps de l'enquête

 ...Quels sont les effets de la cyfluthrine ?

Elle provoque deux grands types de troubles, détaille le professeur Berny, lesquels en fonction de la dose ingérée ou inhalée, vont de la salivation à de fortes diarrhées et, d'un point de vue nerveux, de l'ataxie, la difficulté à se tenir debout, la faiblesse postérieure, les tremblements à des convulsions... »

Dax, mercredi 2 mars 2005, p. 4


Enfin

« L'expertise confirme la cyfluthrine

...L'expertise demandée par le parquet précise que ce toro a été exposé à un insecticide utilisé notamment dans des médicaments anti-parasitaires vétérinaires, voire dans des produits de traitement des logements d'animaux domestiques. Selon les résultats de l'expertise, les traces de cyfluthrine trouvées dans le foie pourraient être le résultat d'un déparasitage des toros. Or, l'éleveur a toujours nié avoir utilisé un produit contenant de la cyfluthrine.

Si l'on en croit les observations de l'expertise, elles pourraient également être dues à des produits utilisés dans les chiqueros. Or, le maire Jacques Forté avait déjà pris soin de vérifier cette donnée avant de dévoiler l'affaire. Reste donc l'hypothèse d'une intervention humaine à l'encontre d'un ou plusieurs toros alors qu'ils se trouvaient dans les chiqueros avant la corrida. Dans l'immédiat, le procureur de la République de Dax entend vérifier tous ces différents aspects techniques. »

Sud Ouest Landes départementale, jeudi 31 mars 2005, p. 3



Il nous a semblé utile de porter ces informations à la connaissance des aficionados qui ont le malheur de ne pas avoir accès aux pages dacquoises du quotidien régional Sud-Ouest.

Par ailleurs sachez que Serge Airoldi n´écrit pas que sur les Pilar. En 2004, les éditions de la fosse aux ours ont fait paraître son émouvant texte Les Chevaux. Il écrit page 24 : « J´observe les espadrilles usées du mayoral pendant qu´il dévore un sandwich au chorizo. Une rondelle glisse du pain. C´est minuit, il la cherche du bout du pied. Au-dessus des taureaux, dans le dédale des corrals, les sandales laissent des empreintes sur le tapis de farine. Dans l´ordre : des cornes, du bois, de la corde tressée, de la chair. Entre les cornes des bêtes et les vaisseaux sanguins du mayoral, si peu, trois fois rien. C´est minuit depuis la préhistoire et les fauves invisibles sont des coups de grisou. »


Jean-François LUQUET.

[Saint Paul lès Dax, le 2 mai 2005.]




Le temps des voeux.

Que souhaiter à un aficionado pour 2005 ? La fin de l'afeitado, le retour des toros solides et encastés! Que l'épidémie de «langue bleue»soit éradiquée! C'est évident.

Mais aussi que l'UVTF, qui se réunit dans quelques jours, trouve la prophylaxie appropriée à la nouvelle maladie qui gangrène la corrida: l' «indultite» ou grâce injustifiée, ou non réglementaire, d'un animal de combat. Depuis quelques années, on découvrait quelques cas isolés. Mais 2004 a vu, dans le sud-est et quelques pueblos espagnols, exploser le nombre de toros victimes de ce cancer d'un nouveau genre. Jusqu'à aujourd'hui, seul le sud-ouest et, exceptionnellement, Béziers (Margé rêvait d'un tel évènement avec son protégé Castella  et la complicité d'un palco stupide ! Rien n'y fit) ont été épargnés. Souhaitons que 2005 ne soit pas l'année d'une épizootie qu'il sera quasiment impossible de guérir. En effet, si les métastases se développent du côté de Dax, Bayonne, Mont de Marsan, ., toute l'Espagne sera à son tour touchée.

Quelle est l'origine de ce mystérieux mal ? Les scientifiques consultés par l'ANDA ont montré que l' «indultite» était une création de l'Homme compassionnel. Ce dernier a développé une «hyperallergie» à la mort d'un animal et à son spectacle; il est donc le vecteur de cette infection. La transmission de l' homme au toro intervient à l'issue de la faena de muleta, quand le callejon adjure le président de laisser la vie sauve à l'animal.

Grâce à l' «indultite», le mundillo va révolutionner la corrida : SUPPRESSION DES PIQUES, RETOUR AU NOVILLO EPOINTE, SUPPRESSION DE LA MISE A MORT. Voilà la corrida enfin transformée en un spectacle civilisé adapté au 21ème  siècle. Son économie survivra sans déranger le CRAC (comité résolument anticorrida  dont le président d'honneur  était le philosophe Jacques Derrida qui ne manifesta ni pitié ni sympathie pour les victimes de l'attentat du 11 septembre 2001 à New York ) et  les antitaurins de tout poil (cf. article de Jacques Durand dans Libération du 30/12/04) .

Gilbert GUYONNET.
[9/01/2005]




Quand une photo en dit plus long que n'importe quel discours. (9 novembre 2004).
La photo de François BRUSCHET, qui fait la couverture du numéro 1740 de TOROS et illustre un brillant article de Joël BARTOLOTTI, fait du bien à l'afición. Le toreo dont on rève n'est pas un fantasme, il existe.




Une interpellation sur notre adresse Mail (3 octobre 2004):


"Salut à tous !! Cela fait un moment que le sujet me "démange" et je ne peux plus résister à vous soumettre mon point de vue sur la "sincérité" du cite de loin !
La puissance de la charge du toro s'amenuise en fonction de la distance parcourue, non ??!!!! Quand un torero cite de loin, il a donc deux "bénéfices" : il diminue la force du toro lorsqu'il arrive sur la muleta, et en plus il pèse sur le public qui est impressionné par la course du toro !!
Même Javier Conde est capable de le faire (cf le 22/8 à Bayonne) et, courage et sincérité ne sont pas les qualités premières de ce torero !!!!!
Le cite de loin n'est qu'une "technique de toreo", parmi tant d'autres, et ne saurait certainement pas être considéré comme une preuve de "toreo de verdad", bien loin de là et peut-être même au contraire, si l'on veut chercher des "poils sur les oeufs" !!!
  Amicalement, Sylvie."



Je veux bien croire que le cite de loin, en faisant parcourir plus de distance au toro accélere sa fatigue et entraine une faena moins longue ou tout du moins de moins de passes. Mais pour le reste...
Un toro qui vient de loin arrive avec plus de vitesse dans la muleta, plus grande énergie cinétique, donc plus de danger.
Avec un cite de loin, le temps laissé au toro pour choisir sa cible est plus long, donc plus de danger.
Le cite de loin est effectivement une technique de toreo, il ne doit pas être systématiquement appliqué mais en fonction des qualités de l'adversaire. Certains toros ont une charge plus claire et plus longue en partant de loin, d'autres nécessitent des cites dans les cornes pour se livrer.

Il n'y a pas à dénigrer une technique au profit de l'autre mais le cite de loin a pour lui de répondre aux besoins des toros puissants, et c'est tout de même assez satisfaisant à voir :-) Et du fait du surcroit de danger évoqué plus haut, on ne peut pas dire que cela va à l'encontre du toreo de verdad.

Marc GÉRISE.



Marc a raison d'écrire qu'il ne faut pas dénigrer le toreo de loin ou de près. Chaque toro a sa lidia et un petit historique s'impose.

 Le toreo tel que l'ont inventé Joselito et Belmonte, consistait à attendre le toro les pieds rivés au sol; seules les mains et la ceinture conduisaient la charge de l'animal. Les passes se donnaient de Haut en Bas et de Devant à derrière (traduction intégrale). Les bases antérieures du toreo était de se croiser (rester sur la trajectoire naturelle du toro)et de l'obliger à faire le fameux point d'interrogation à l'envers. Jusqu'à Manolete tout ceci se mixait très bien. Domingo Ortega, Pepe Luis Vasquez ... ont donné toute l'ampleur et la profondeur du toreo de verdad. Si l'on ne perd pas le toro de vue, sa puissance et sa force apportaient toute l'émotion aux faenas. Le calife martyre, mettra tous ces fondements à terre et développera le toro de 3ans.

La génération suivante (Ordoñez, Viti..) reviendra sur les fondamentaux, avant que le Cordobes et ses novillos engraissés ne reviennent tout remettre en question. Ce calife là ne toréait pas, il faisait des trucs!(dixit lui même) Les toros ont eu le temps de grandir, de reprendre de l'âge (grace au guarismo) entre 75 et 85. Suivra l'époque Ruiz Miguel et tous ces Miura, Victorino .... qu'il toréait à la hanche. Mais pouvait-il faire autrement ?. Toreo de demi- passe mais devant quels TIOS !!

Ojeda (82-85) agrémentera cette tauromachie raprochée, à base de demi passes avec des toro d'âge réglementaires, répétant fort dans la muleta (Conde de la Maza, Jandilla d'antan). Souvent copié rarement égalé, le Sanluqueno marquera la tauromachie par son aguante et son temple. Les distances entre l'homme et l'animal ne se sont guère raprochées depuis.

C'est le grandissime RINCON qui redonnera, début 90, toutes sa splendeur au toro et à cette tauromachie presque perdue. Le toro à 10 métres, la main devant, la jambe sur la trajectoire, les toros que l'on croyait sans "fond" renaissent. César les invente. Ou plutôt non! Il nous les fait découvrir. Alors oui, les aficionados sont très attachés à cette façon de toréer.

Depuis, sournoisement, le novillo légalisé est revenu. il s'est fait pastueño, marchant bêtement au ralenti dans la muleta, acceptant tout, sans force, sauvagerie ni émotion. Les Condeseries (et autres) prendront toutes leurs valeurs le jour où un señor toro passera dans leurs muletas et sa charge puissante obligera le torero à rompre dans un pecho libérateur. Mais seront ils capable de les aguanter?

Laurent GINER.


Toros Y Salsa, Dax 2004

Samedi 11 septembre 2004

Coucou, c’est nous ! Bon, accrochez vous un peu…

Le public pose souvent la question du règlement, essayons de faire le point.

Il existe un seul règlement taurin en France : celui de l’UVTF (Union des Villes Taurines de France dont le seul pouvoir est de faire des recommandations à ses membres).

Il ressemble beaucoup au règlement espagnol à quelques détails près.

Il doit normalement être pris par arrêté municipal par chaque ville taurine de l’UVTF.

Il existe une convention passée entre l’UVTF et les professionnels dans laquelle ces derniers s’engagent…sur l’honneur ?… à le respecter. PUNTO !

En cas d’infraction en piste, le contrevenant s’exposerait, tout au plus, à une amende de première classe (11 euros, 135 euros en cas de non paiement dans les cinq jours)…autant dire : rien ! Osons une analyse.

Les Maires des villes taurines de France ont toujours voulu conserver le contrôle des corridas car il représente un enjeu économique et donc de politique locale très important. Ils ne veulent donc pas qu’un ministère de tutelle (celui de l’intérieur, voire de l’agriculture ou de la culture par exemple) chapeaute la tauromachie comme en Espagne, où le président technique possède de réels pouvoirs de police (cadre supérieur de la police nommé par le gouverneur de province dans les arènes de première catégorie). Sans parler du puissant lobby que représentent les syndicats de professionnels réfractaires à toute évolution (tercio de piques par exemple).

Donc, la présidence technique (un président et deux assesseurs), choisie par le Président de la Commission Taurine de la ville qui est le délégué du Maire aux affaires taurines, a peu de marge de manœuvre. Elle doit satisfaire à la fois organisateur, public et toreros (souvent au détriment des toros )…pour avoir une chance d’être invitée à nouveau à cette fonction très honorifique…mais à laquelle elle ne fait pas toujours honneur.

Enfin, n’attendez rien des alguazils.

Avec leurs plumes et leur cheval, ils sont là pour la déco. C’est pour faire semblant !

Conclusion : Seul le public, par ses réactions, a le pouvoir de peser sur la présidence pour que le règlement et la lidia soient respectés.

Hélas rien n’est fait pour rendre au public toute sa place dans une arène. Tout au plus lui demande t’on d’agiter un mouchoir blanc, distribué à cet effet, pour que des oreilles soient accordées aux toreros.

P.S.1 : Pour devenir incollable, La Corrida par le Droit, Emmanuel de MONREDON, éditions UBTF.

P.S.2. : Par le passé, nous avons distribué de nombreux prospectus expliquant le règlement et le déroulement de la lidia. La maquette est prête, nous n’attendons que les sponsors…

P.S.3 : Nous pourrions aussi vous parler : - du Statut Juridique du Toro de Combat…mais c’est compliqué,

- des anti-corrida et du CRAC (Comité Radicalement Anti Corrida)…mais ce serait leur faire trop d’honneur,

- des résultats des analyses de cornes,…que, comme sœur Anne, on ne voit jamais venir,

- du désastre montois…mais cela servait de fil rouge des biyévers d’août,

- alors en attendant : nous sommes fiers de vous annoncer " très officiellement ", que l’on croit savoir, que la Corrida Concours pourrait peut être retrouver normalement sa place en septembre 2005, si tout va bien :

Source 1 :

-Serge Airoldi :

  • " Cette année, il n'y aura donc pas de corrida concours. C'est une parenthèse ou un choix définitif ? "
  • -Jean-Pierre Junqua Lamarque :

  • "Certains nous ont reproché de ne pas organiser de corrida concours cette année. Cette idée n'est évidemment pas abandonnée et sera certainement reprise en 2005. Cette année, nous avions l'opportunité de recevoir l'élevage de Fuente Ymbro en septembre et, comme nous n'étions pas satisfaits de ce que nous voyions au campo pour la corrida concours, nous avons tranché. "
  • http://www.sudouest.com/090904/toros.asp?ArticleRet=diversaTORERO04.xml&Article=130204a20869.xml

    Source 2 :

    Des rumeurs de patio de caballos…

    Allez DAX ! Et bonne course !

     


    Corrida du Samedi 11 septembre 2004

    Certains jours, il y a des coups saints au cul qui se perdent !

    Mais le public s’est comporté hier avec une exacte mesure : rien de contondant ne fut jeté, juste les symboliques et inoffensifs coussins.

    Au moral, on a retrouvé chez les 3, 5bis et 6, la caste étalée en novillada ces dernières années chez FUENTE YMBRO.

    Au physique, le lot est très inégal et la faiblesse toujours présente prend le pas sur les qualités morales. Il ne manquait en plus que les bigoudis pour supposer un " peeling " doux façon maillot.

    Julien LESCARRET bénéficie d’un capital sympathie certain mais pas inépuisable. Il s’arrime, s’obstine, toujours honnête, avec son second encasté et inquiétant. Il extrait même une faena équilibrée du premier bronco, mansote, douteux, avec plus de courage que d’efficacité. LESCARRET sait des choses, fait des choses, mais quand se dresse l’épée… il nous prend l’envie soudaine d’aller boire un pion sous les gradins pour conserver la bonne opinion que nous avons de lui.

    A l’an prochain, il le mérite.

    De PERRERA nous retiendrons sa cuadrilla au deuxième tercio et surtout ses deux picadors en quatre rencontres supérieures. Un bonheur : les deux piques de José Manuel ESPINOSA GARCIA à Furtivo, MUSICA ! La ville serait bien inspirée de lui verser une prime. Le PERRERA, lui, n’est pas très clair mais ses deux toros non plus. Furtivo (braconnier), toro de talent, brave et agressif, n’avait pas les moyens d’encaisser le rythme élevé et la quantité de passes imposés sans discernement. Il fut emporté par une épée de bandit tombée verticale qui abusera les gradins. Son second toro s’appelait Asuston, comme le canton. Toro faible, vite décomposé, emporté lui d’une estocade entière à distance. Suivi d’un final pathético-ridicule : le toro agonisant regagne la barrière, muleta sur le cul, accompagné par le matador et le public. Un arenero ouvre la porte du patio de caballo ( ?) Trop cérébral pour nous que cette confiture la. Considérons que ce torero n’a pas été vu hier dans de bonnes conditions et on sera gentil. Les deux picadors peuvent revenir avec joie pour la concours de 2005 !

    Miguel ABELLAN a fait très fort.

    Déjà peu emballé par le numéro 63, espèce de gros chorizo colorado d’un tamaño inédit qui aurait pu rester au corral en lieu et place du numéro 54 (qui finira 5bis) plus commun mais d’avantage racé… Zarandajo attaque sur la corne gauche, au pas, et sans aucune conviction car ABELLAN s’est dit que, tout compte fait, quelques jolies naturelles seraient bien agréables à regarder. Le toro est mort sous une pluie de ferraille. ABELLAN avait décidé de ne pas se rattraper à son second. Môôssieur ne voulait pas voir le numéro 121. Il délégua la réception d’Incapaz à son peon. Morne plaine, l’artillerie lourde à cheval fit mouvement et prit position pour célébrer la carioca sainte et éternelle…Mais comme ça ne suffisait pas, muleta en main, l’ ABELLAN nous fit péter trois trincheras (sorte de croche-pattes) sèches, au cas où on aurait pas compris. Phénomène imprévisible ( ?) , la patte du toro n’a pas résisté à ce " thâkkkle " tauromachique. Chacun de nous aurait été pris de remords. L’ ABELLAN, arrogant et lointain, sans parler de sa cuadrilla qui tourne autour de l’estropié, sans souci de l’urgence… Grôôssse bronca, colère du ganadero, et l’ ABELLAN qui semble nous dire : " C’est pas trop ma faute un peu ".

    La ville envisage de lui infliger l’amende de première classe soit 11 euros pour préjudice moral.

    A la sortie, Gravelotte sur Adour procédait alors à un lâcher de coussins digne de la paroisse Notre Dame des Trois Rivières (voir préfecture).


    Corrida du dimanche 12 septembre 2004

    La cabane sur le chien !

    Qui a vu le Guernica de PICASSO aura une petite idée de ce qui s’est passé hier à Dax.

    Car dans notre Gouyouguenheim, pour une somme modeste, on peut admirer un cheval capara-sonné au sol, un picador au quite coleando, un monosabio assis sur la tête du cheval, un alguazil juché sur les corrales et des toros atteints de la danse de St Guy qui plongent dans le sable pour attraper les coussins qu’envoient de joyeux lutins de l’ombre et du soleil. Le fond sonore est assuré par des Calientes insouciants et heureux.

    Au début de cette affaire, Ponce fut accueilli par une standingue-ovation auto-suggestive des gradins, déterminés à la béatitude quoi qu’il arrive.

    Eh bé c’est arrivé !

    Deux toros indultés et on pouvait bien indulter les six autres. Car nous avons vu……rien.

    Si, sept toros de EL PILAR, origine JP DOMECQ via ALDEANUEVA souvent mal présentés dont deux grands " cabeuils " auxquels il manquait les cloches et des mamelles, et un joli toro de SANTOS ALCADE. A des corridas comme celles là, nous on veut bien faire sobresaliente gratos.

    Le 127 s’appelait " Resistemucho ", sûrement un fils à " Besamemucho ". Le tout a dû passer plus de temps par terre qu’à courir. Deux sobreros à Dax, quand le règlement n’en prévoit qu’un, vous pouvez faire une croix à la cheminée. Simon CASAS discute de tracteurs avec BALA, nous dira le journal Sud-Ouest qui titre FRACASSO sans cédille. Le mayoral de la Sarl EL PILAR s’est éclipsé avant la fin de l’apocalypse et on s’abstint de rejouer Vino Griego en se faisant coucou avec les mouchoirs.

    Pour la première fois dans l’histoire de la tauromachie dacquoise en remontant à la haute antiquité, on vit 7800 spectateurs réclamer le remboursement de leur billet, ce qui suppose une belle propension au rêve. Mais le réveil est brutal surtout quand on lit les premières réactions dans la presse locale du lundi. Cazade n’a plus un pantalon sec à se mettre.

    Raisonnons un peu :

    Huit toros malades en même temps dans les corrales ne passent pas inaperçus dans les jours précédant la course.Donc pas possible.

    On a vu des toros qui perdent l’équilibre, et non pas des toros perdant l’avant ou l’arrière main. Les toros faibles, on connaît trop bien et le sobrero de SANTOS ALCADE était aussi fêlé que les autres… Cherchons ailleurs.

    Par exemple dans l’univers des produits toxiques qui se baladent à côté des caisses à outils de la mafia taurine. Hypothèse gratuite mais cohérente. Des analyses vont être faites : sang, urines, viscères, cacas de nez. Et ce ne sont pas les laboratoires d’analyses qui nous font défaut.

    Mais voudra-t-on savoir ? Et surtout voudra-t-on dire ? qui ? comment ? pourquoi ? Les recherches vont-elles privilégier la piste basque ou islamiste ?

    Curistes vous craignez l’hiver ? Mangez du PILAR !


    Papiers verts de la Féria Dacquoise:
    course du 13 Août 2004


    On peut se satisfaire du medio toro quand on sort d’une feria montoise chaque année plus misérable. Car il s’agit bien du medio toro : à moitié brave, de demi-caste, juste de force et de présentation bien ficelée, qui permet aux figuras des temporadas trop chargées. Et si la corrida d’hier s’est gentiment déroulée, on le doit davantage aux toreros qu’aux Ventorillo.

    Uceda Leal. Son premier toro est un polvoron, sorte de mantecado ( petit gâteau élaboré à base de graisse de porc, de farine B12 et de sucre ) carioqué sur une monopique à la limite de l’asphyxie, après 254 mètres et 60 centimètres de trot. Quatre jolies passes, une épée de côté, valent bien une oreille …? ! $ Son second, insuffisant pulmonaire chronique, n’a jamais retrouvé son premier souffle. Attention : " Fumar puede matar ". Estocada grande qui récompenserait l’oreille coupée au premier !

    Rincon. Ce bougre de toro s’appelait Aphrodisiaco. Il fut discret au lit suite aux honnêtes préliminaires du premier tiers ( déjà las au second, éteint au troisième ). Bonne nuit mesdames. Le second labourait…le sable. Mais il se laissa faire. Et César, qui n’était pas venu pour rigoler, sut donner les coups de manivelles idoines ( ce n’est pas un reptile) et trouver le tempo juste. De la belle ouvrage, juste et délicate, mais épée annaux du boudin ( bajonazo involontaire ) flash back attendri sur le début des années 90 !

    Vega Toro astifino jusqu’au burladero, puis " astipété ". Puya désinvolte. Pleins de passes en pagaille à droite. Zéro passe en pagaille à gauche. Epée…nible. Salvador Vega - né le huit mars mille neuf cent quatre vingt quatre à Manilva, province de Malaga, a pris l’alternative le seize février deux mille trois à Nimes avec un toro de Gutierrez Lorenzo des mains de Joselito, témoin César Jimenez – a coupé deux oreilles pour les raisons suivantes : une gestuelle impeccable et profonde , une épée exceptionnelle, et le souci du palco de satisfaire davantage le " système "que de se souvenir de la vilaine carioqua !

    Bon, on vous laisse car il faut aller à la novillada puisqu’on nous force à y aller.

    Le boulot, c’est le boulot…


    Corrida du samedi 14 août 2004

    Dax, Madrid, Pampelune…même constat : un héritier savant fou de la famille Miura a bidouillé la génétique de l’élevage et ne retrouve plus la disquette pour restaurer le programme. Le type physique et moral est passé à la corbeille.

    Ça chauffait hier soir dans les tertulias dacquoises, le grand public ne sait toujours pas sur qui passer sa colère : tout fout le camp…même les vaches de Lacoste désertent l’impasse du voiturier Laboudigue avant le délabrement général.

    Miura, c’est la septième trompette qui annonce le cavalier de l’apocalypse.

    Toros faibles, " décastés-complet ", certains malades, bouses à l’appui.

    Les plus tristes c’est nous.

    Il faut savoir que même le président de la commission taurine de Mont de Marsan, qui en a vu d’autres (surtout chez lui) a quitté la course avant l’heure.

    Le Fundi n’a pas dominé un toro dangereux : il a fait passer pour dangereux un toro qui encensait comme un cheval ainsi que le font souvent les toros faibles.

    Loré a " géré " l’avenir proche et son gagne-pain en acceptant de toréer un toro dysentérique (sorte de " caguère "). Avait-il le choix ?

    Vilches a limité la casse. Vraiment bien à la cape, grand potentiel à la muleta.

    Punto.

    Quant à la cuadra de chevaux de Heyral, elle ferait mieux de méditer le sort de celle de Fontecha, éjectée de Vic, Bayonne et de Donostia.

    La novillada a fait le plein. Merci aux abonnés qui se sont vus imposer le billet payant. Vous l’avez compris, on n’a pas envie de rire.

    Ce soir, grande corrida artistique.

    No hay billetes à Lourdes en ce jour d’Assomption. Mano a mano Karol Wojtyla (Cracovie), Yves Gouyou (Moun).  sobresaliente, monseigneur Ricard (Méjanes). Toros de Soubirous Hermanos (Massabielle). Il reste quelques billets au Splendid.



    Corrida du dimanche 15 août

    Fernando Cruz novillero, a toréé 4 fois à Las Ventas, à Madrid. Il a coupé 4 oreilles.

    Fernando Cruz est un jeune torero qui torée peu.

    Les grandes Familles Siciliennes de la Tauromachie ont condamné Fernando Cruz car son arrière grand-oncle avait volé des châtaignes au grand-père Margé de Béziers, qui avait troussé une Chopera à Donostia. Par le jeu des alliances, chaque année, de jeunes toreros réfractaires aux méthodes du " milieu " se font dézinguer.

    Dax n’est pas Chicago, tant mieux !

    A ce propos, le medio-toro d’hier n’a rien d’un gangster, ni d’un " sauvageon " d’ailleurs ( copié-collé du 13 août, medio toro : toro à moitié brave, de demi-caste, plus soso que noble, juste de force et de présentation bien ficelée, qui permet des temporadas trop chargée aux figuras ). Le Torrestrella de Bilbao ou de Pamplona est un bandit d’honneur qui mérite, lui, considération.

    Fernando Cruz a de la personnalité. Et s’il coupe une oreille à son premier, tant pis pour Chicago et tant mieux pour l’aficionado. Un toro ne gagne rien à être gentil, il ne fait que cadeau de sa gloire au torero qui ne laisse pas passer l’occasion. Toreo facile et de bon goût avec toro pas difficile et sans saveur. Epée validée par le code Dalloz. Olé !

    Certains ayatollahs ne savent peut-être pas qu’il est estimable et risqué d’accepter de recevoir dans sa muleta, et sans être fixé, un toro gazapon car ce défaut est rédhibitoire à moins de décaniller l’animal. Fernando Cruz l’a fait a son second. Mal tué, mais avec circonstances atténuantes.

    Pitié ! Dans les trattorias de la famille Lopez, le Juli reste le roi du macaroni, du spaghetti, de l’antipasti, bref de tout sauf des banderilliis qui ne sont plus au menu. Faîtes avec. Au cœur de la temporada, il est fréquent et regrettable que les vedettes attendent avec beaucoup de sang froid de remplir le contrat au deuxième toro. Lequel toro loin d’être un guerrier (brave toro mais pas toro brave) se fera couper deux oreilles.

    Il n’y a pas à s’étendre sur César Rincon qui torée presque tous les jours en ce moment…Public patient pour torero sympathique.

    Au fait, il se dit qu’en 1924, un Cazade du Moun aurait livré à un Lozano de Madrid deux sacs de châtaignes pour les faveurs d’ une grisette de Saint Sébastien qui aurait finalement épousé un marlou de Béziers. Les témoins étaient Nimois. A vérifier auprès de Bernard Carrère…



    Corrida du lundi 16 août 2004

    Tout le monde est content : le ganadero, le public, la commission taurine, la présidence, les toros, les peñas, le ganadero et nous…ainsi que le Fundi et le Cid.

    Il manque quelqu’un ?

    Modification de dernière minute : nous avons assisté à un mano a mano ce qui expliquerait l’absence de sorteo imprimé sur papier pour le public. Mystère…

    En ces temps de toros uniformes, la diversité de comportement du bétail de Samuel Flores est à souligner : un manso perdido pour de bon le quatrième, un manso égaré pour toujours le sixième, presque trop noble le troisième, très fade le second, difficile à classer le premier, et comme l’adage prévoit que le cinquième est toujours bon : vive le cinquième !

    Bien sûr tous enrobés, et armés comme des croissants au beurre.

    Le gisant de Burgos et sa cuadrilla ont identifié très vite le toro de grande pointure. Dans ces cas là on retrousse les manches et on sort les grands moyens, après la petite panique au cheval. On soigne les banderilles et on laisse le patron fignoler une faena.

    A droite, à gauche, au centre, sur les bords, avec temple, cent temples, en pesant, en enveloppant, en développant. Le supertruc, impressionnant comme à Madrid. Un bon pinchazo, une demie lame. Une oreille, et une vuelta pour le toro à débattre.

    Le Fundi a son premier toro a coupé l’oreille qu’il méritait en fait à son second car le palco, c’est comme une maman : ça sait tout.

    Le troisième torero n’a pas souhaité être cité dans cette affaire que son avocat juge très pénible. Il pourrait reprendre l’épée à Mont de Marsan.




    Corrida du mardi 17 août 2004

    17 heures 28 minutes 00 seconde : l’averse d’orage ne retardera même pas le paseo. Au Moun, la procession d’intercession auprès de Sainte Rita, avocate des causes désespérées (Roccaporena 1381 - monastère de Cascia 1457 - béatifiée en 1626 par Urbain VIII, canonisée en 1900 par Léon XIII) a donc échoué. 

    20 heures 25 minutes 31 secondes : on sait pourquoi Victorino Martin est le ganadero le plus cher et le plus heureux. Car il élève des toros qui offrent avec régularité le meilleur compromis : bravoure, noblesse, mobilité, résistance, et agressivité. Victorino Martin c’est la référence ganadera, la démonstration que le " toro-artiste " que veut imposer le " milieu " taurin, est une saucisse incapable de transmettre la moindre émotion authentique. La corrida d’hier était de présentation fine et civile, en rapport avec l’endroit. Hormis le cinquième " tueur de belles-mères ", toros avec du rythme et de la présence sans être piquants : le " sorcier de Galapagar " ne serait pas en train de se transformer en bonne fée.. comprenez que trop de bravoure " policée " pourrait nuire un jour ou l’autre à la bravoure. 12 PIQUES !

    Padilla a quitté la place, à pieds, une oreille à la main. Il a donné le meilleur de lui même avec les moyens qui sont les siens. Son toreo, aujourd’hui sincère, a permis d’utiliser toutes les qualités de son premier. Sans être spécialiste de l’Albasserada, il se fait rarement bouffer par eux grâce à ses qualités physiques et à un sens de la lidia très rural. Son second était un cuistre immobile et entêté, rien à tirer de ce genre d’enclume. Estocade et une oreille au premier, 2 pinchazos au deuxième.

    Le Cid a payé deux tournées générales aux huit mille copains présents. On a tout bu ! Sachez qu’il peut être encore meilleurs avec des placements plus purs. Mais son premier toro cherchait l’intérieur de la muleta et le second était faiblôt. Deux faenas complètes, deux estoconazos contraires, deux fois une oreille.

    Meca : son style et sa prestation se situent exactement à mi-chemin de Padilla et du Cid. Il coupe une oreille au premier juste de tamaño et fade. La banderole de l’ANDA aura droit à un ostensible salut de l’espada au cours de la vuelta, chez nous à Dax ! Il insistera longtemps sur le premier tercio de son second toro. Les deux premiers fers sont très bien posés. Nous avons aimé la main gauche. Nous avons aimé l’estoconazo al encuentro. Nous avons détesté le passage en faux de Rachid qui fait tomber le toro avant de mourir. Une oreille.

    Il manquait deux toros de plus et Fernando Robleño.

    Vuelta du mayoral là où un salut aurait suffi.

    Palco rigoureux qui résiste en son âme et conscience par deux fois à la pression populaire pour la deuxième oreille.

    Il ne reste plus qu’à reproduire cette performance à chaque match, y compris ceux de gala, pour atteindre le niveau international.

    21 heures 38 minutes 45 secondes : placita de la Campo Charro, le président Morel, dont la despedida approcherait, coupe les 2 oreilles et la queue à l’issue de l’ultime tertulia du vingtenaire. Ovation !

    23 heures 59 minutes 59 secondes et 9 dixièmes : on vous quitte sur notre agur à nous

    Estelle de la ma

    En tout méchan passatye

    Guide lou toun maynatye

    E nous qu’et prométém

    D’et serbi d’et aïma

    Toustem toustem

    A l’an qui vient si l’étoile de la mer le veut…


    Pour nous contacter andadax@wanadoo.fr

    Pour vous informer http://anda.aficionados.free.fr/