« Et le vent
de l'histoire chante en moi. D'ailleurs qu'importe l'histoire pourvu
qu'elle mène à la gloire. »
Jacques Brel, L’homme de la Mancha, 1968
Salsa, toros et austérité. Les toreros, qui
d’habitude nous clignent de l’œil, nous
brindent et nous sourient, ont affiché une mine
très grave toute la course.
Pas la faute aux Adélaïdes, ni au ciel
chargé de gros cunnilingus.
Le Fundi n’était
pas là pour s’amuser, nez
éraflé ou pas.
Son premier toro peu piqué et de « buen
son » s’est
d’avantage régalé du «Lekunberri»
interprété par la Néheuh que
du maestro qui a décidé que
cela suffisait comme ça. Toreo efficace des deux bords mais
peu engagé : un peu afuera, un peu de pico, un peu
loin… et une estocade. Pétition minoritaire et
oreille.
Il allait pleuvoir.
Pour la deuxième fois, l’aigle de Falbala baissait
la tête,
Quand ce quatrième toro, qui n’avait fait de mal
à personne,
Se trouva très mal lidié et au premier tiers, et
au deuxième.
Sombre troisième tiers ! l’empereur
revenait lentement
Pour dessiner en trompe l’œil une faena
péniblement :
Sur le voyage, pico…avec une mocheté de
caïda à la clef.
Il neigeait
Hugo Victor, Méditations, Jersey, 1852
Le jubilado (retraité)
n’avait pas envie de rire non plus, et nous avec.
Meca, très mal accompagné d’une
cuadrilla incohérente, a livré un faux combat en
utilisant les vieux trucs qui
« bluffent » le public. Ceux qui
consistent à se coller dans le cou, ou à voler
des demies-passes sur les retours inoffensifs d’un brave
couillon de toro. Sale estocade basse et applaudissements
gélatineux.
Pas de rattrapage au second, l’ami Stéphane
débordé par un toro davantage encasté
que brave s’en débarrasse d’un bajonazo.
Le toro répétait, Meca aussi
Louis
Vilches
est moins connu du grand public.
On a vu hier deux faenas high-tech de type arabo-andalou de
derrière les fagots.
Ce troisième toro, manso au cheval, faible, n’a
pas résisté à ce toreo simple,
profond, élégant et efficace.
Donné en quatre séries sur les deux
côtés. La Nézeuh joue
« Nerva » qui
va bien.
Et puis chplof ! Six pinchazos en entrant droit et une
demie-épée.
Le dernier toro était en fait une vache peinte en noir qui
n’avait pas à se mêler à
cette histoire.
Mais pluie ou pas pluie, la Néeue attaque « Puerta
grande » car ça
presse.
Non pas les nuages ma dame, mais Louis, en bas , qui remet le couvert
avec peut-être moins d’intensité, mais
quand même !
Replof, deux pinchazos et une caïda.
Bilan.
Un lot de toros aimables.
Sans grande qualité mais sans gros défauts.
7
piques au total et non pas 12 comme on a pu le lire par ailleurs.
Trois
toreros très différents que l’on aurait
pu opposer à une corrida concours,
Toutes les peňas
n’ont pas été
« invitées »
à remercier Meca, loin s’en faut.
Mais
l’ANDA saluait déjà Meca au temps
où ses efforts au premier tercio le faisaient snober par
quelques organisateurs
N'a pas eu lieu
à cause d'une météo
défavorable. Doit être reprogrammée
bientôt.Wait and see.
Planète
Corrida, numéro 32, Août 2005,
page 46
Interview de Jacques Forté, maire de Dax.
"Quelle question auriez-vous
aimée que l'on vous pose?
Corrida du Vendredi 12
août
« Défie-toi
du bœuf par devant , de la mule par derrière, et
du moine de tous les côtés »
Cervantès, Les nouvelles exemplaires