L'UVTF, sous l'influence de son
président Raymond COUDERC (maire de Béziers), vient de
donner un signe fort avec son assemblée de St-Gilles. Si le
blâme donné aux élevages de Juan-Pedro DOMECQ et de
PALHA n'est pas anodin, et ce n'est pas Simon CASAS qui dira le
contraire, le refus catégorique de recourir à une
solution dérogatoire aux problèmes posés par la
fièvre catarrhale marque la fin d'une époque où le
romantisme flamenco prenait le dessus sur le respect des
réglementations.
Certes, il subsiste encore de nombreuses manifestations de cet
état
d'esprit:
Ainsi, les subalternes qui menacent les présidents avares
d'oreille (blâme à la cuadrilla de CASTELLA et à un
piquero de JIMENEZ suite à une plainte de la ville d'Arles),
mais qui se drappent dans leur convention pour refuser des cuadrillas
réduites qui faciliteraient l'organisation de novilladas sans
picadors.
Ou bien le représentant de la ville de FRÉJUS demandant
d'exclure les peons fautifs, pour mieux exiger ensuite un sursis dans
la mise à l'écart des toros de PALHA, déjà
programmés pour leur course de juillet.
Sans parler de CASAS, qui jure sur l'honneur que DOMECQ n'afeite pas,
mais que 40% des toros s'abiment les pointes naturellement et que le
réglement prévoit la possibilité de les
'nettoyer', alors que les vétérinaires n'ont reçu
aucun certificat d'arreglado à Nîmes.
Dorénavant, le principe de précaution, les régles
sanitaires
européennes, l'oeil attentif de la DGAL (direction
générale de l'alimentation) et la pression
médiatique des zantis changent la donne, plus que jamais il
convient de vérifier la propreté de sa culotte avant de
grimper au mât. Raymond COUDERC l'a bien compris et
le dossier que nous
lui avons remis donne des
éléments pour assainir encore un milieu qui en a bien
besoin.
Marc
GÉRISE.
[9/02/2005]
«
Afeitado où es tu ? Je ne suis PALHA ! »
Ce titre est issu du contenu d’un tract, rédigé par des
amis, et qui aurait pu être distribué à
Alès, dimanche dernier.
Loin de nous l’idée d’aller à l’encontre de la politique
taurine Alésienne, qui (hors quelques errements tarifaires) a
repris du poil de la bête, depuis l’arrivée de João
Folque de Mendoça, à la direction du Temperas. Bon an mal
an, la deuxième arène torista du sud-est tient le cap.
Depuis février, l’ANDA ne s’est guère exprimée sur
le feuilleton épineux des analyses de cornes UVTF-PALHA ;
rebondissements, déclarations, contre déclarations ont
fusé de toutes parts.
D’abord enthousiasmés par la position d’interdiction du
président de l’UVTF, surpris par la riposte (c’était une
première) de PALHA, atterrés par la lenteur de la contre
expertise de l’UVTF, nous finissons écoeurés par la
présence de cette ganaderia dans les ferias de NIMES (ville
concernée par l’analyse de cornes) et BEZIERS (ville du
président de l’UVTF).
Nous savions l’UVTF handicapée dans la gestion de tels
problèmes mais là, le handicap frise
l’incompétence.
Et la ganaderia dans tout ça ?
Elle reste l’une des préférées de l’afición
torista. Elle est très intéressante dans tous les tiers,
sortant avec beaucoup de race, de force, de mobilité; le toro
presque idéal que nous aimerions voir tous les dimanches face
aux vedettes du toreo (ce qu’elles se gardent bien de faire).
Le ganadero ?
Contrairement à ce qu’il veut nous faire croire avec l’appui
d’important revistero ou de vétérinaire payé par
son association (l’UCTL), sa ganaderia s’est déjà faite
remarquer, par l’ANDA entre autre (râpe d’argent à Aire
sur Adour, Nîmes, Tyrosse) pour des méfaits similaires.
Certains appelleront cela des pertes naturelles de substances
cornées. Le milieu taurin le nomme afeitado. Clair,
précis et tout le monde comprend.
A qui Mr Palha veut-il faire croire « que chez lui on ne touche
pas les toros » ? Refrain connu et chanté par d’autres qui
sonne aux oreilles comme une mauvaise rengaine commerciale.
Après les turbulences hivernales, la sortie de ses premiers
pupilles se devait d’être exemplaire, au moins coté
plumage.
«
On dit qu’en France les aficionados commandent »
« On dit qu’en France on
respecte le toro »
Voila ce que disait une publicité de l’empresa-ganadero d’Ales
sur les portails Internet taurins espagnols.
A la sortie de la corrida dimanche soir, l’aficionado se demandait
comment respecter un toro si son intégrité physique ne
l’est pas!
De part l’absence de prélèvement de cornes aux
arènes d’Alès, Mr PALHA s’est moqué de nous !
Certes, ses toros n’étaient pas moins bien
présentés que les années
précédentes. La verguenza ganadera aurait
été de faire mieux, beaucoup mieux ; mais ceci n’est
qu’une vue d’aficionado romantique et amoureux du toro, excusez du peu.
Désormais, dans la catégorie ganaduro (de « Gana
Duro », gagne sous) de toros intéressants, João
Folque de
Mendoça tiendra une place de choix.
L’ANDA.
[13/05/2005]
Retour sur Vic, et anticipation
biterroise.

Cette banderole a été brandie sur le tendido vicois le
lundi de pentecôte, juste avant la course de Charro de Llen.
Comme les répercussions de cet happening ont été
malheureusement faibles (Presse comme Internet), cette photo fera
office d'éditorial afin de ne pas oublier que les gradins ont
droit à la parole.
[10/06/2005]
Nous avons adressé ce jour
par télécopie le courrier suivant à Monsieur
Raymond Couderc, président de l'Union des Villes Taurines de
France:
Beaucaire, le 11 juillet 2005.
Lettre ouverte :
Demande de publication des résultats de contre-expertise de
cornes.
Monsieur le Président,
Vous savez, pour en faire partie, que le microcosme taurin est friand
de courants d’air, et que les informations, même confidentielles,
y circulent avec célérité.
Nous avons ainsi appris, par la bande, que la contre-expertise des
cornes prélevées sur les toros n°7 et 496 de Palha
à Nîmes le 30 mai 2004, déjà
déclarées avec perte de substance par deux
méthodes, avait eu lieu à l’école
vétérinaire de Toulouse fin juin. Comme on pouvait s’y
attendre, le nouveau test a confirmé les deux
précédents et ses conclusions vous ont été
transmises ainsi qu’à l’éleveur.
Alors bien sûr, la feria de votre Ville de Béziers est
à venir, des Palha y sont programmés et un nouvel
étalage de vos contradictions n’est jamais agréable
à supporter, puisque vous aviez initié et voté le
blâme, pour mieux accorder ensuite un sursis et finalement
avaliser la programmation de l’élevage concerné dans
votre propre ville.
Mais à quoi bon attendre pour publier ces résultats ?
L’habileté de João Folque de Mendonca à profiter
des dissensions entre les membres de votre association est connue de
tous, inutile de rajouter une couche sur un tableau bien assez vernis.
Il est temps de faire savoir que la recommandation de ne pas programmer
des toros de Palha sera effective en 2006, afin que chaque membre de
l’UVTF puisse prendre ses dispositions et ne pas réserver de
lots qu’il ne pourront pas programmer par la suite.
Dans cette attente, veuillez recevoir, Monsieur le Président,
l’expression de nos salutations aficionadas et cordiales.
Pour l’Association Nationale Des
Aficionados,
Le bureau national.
[15
Juillet 2005]
Nous recevons ce jour un courrier de
Raymond Couderc qui nous transmet le rapport d'expertise
effectué par le professeur SAUTET à l'ENVT le 28 juin
2005. Ce rapport sera soumis à la prochaine AG de l'UVTF le 27
Novembre prochain.
Nous retranscrivons les deux conclusions pour les deux paires saisies:
"Toro n°7:
De nombreux élements subjectifs (aspect général et
aspect externe avec surtout ces zones récemment usées et
polies en région dorsale alors que la perte de substance est
régulièrement répartie sur tout le pourtour) font
penser à une usure artificielle. La biométrie confirme
une perte de substance importante sur le piton (particulièrement
à droite où il manque près de trois cm en
appliquant la règle espagnole du 1/7 pourtant déjà
trés laxiste) et au-delà en regard de l'os cornual sur au
moins 8 cm.
Les courbes prouvent que la corne a été usée sur
plus de 12 cm, assez régulièrement, tout autour de l'os
cornual sur plus de 8 cm; les pentes des courbes sont de 0,38 à
gauche et de 1,37 à droite (alors qu'elles ne devraient pas
dépasser 0,1), ce qui est l apreuve chiffrée d'une usure
importante loin de la pointe, en regard de l'os cornual, ce qui est
parfaitement impossible naturellement, l'usure est donc artificielle.
Toro n°496:
De nombreux éléments subjectifs (aspect
général et aspect externe) et d'autres, trés
objectifs, comme les traces d'instrument tranchant sur le piton
(à la manière d'un crayon taillé au couteau) font
penser à une usure artificielle. La biométrie confirme
une perte de substance importante sur le piton (particulièrement
à gauche où il manque plus de 2 cm en appliquant la
régle espagnole du 1/7 pourtant déjà très
laxiste). L'usure va bien au-delà en regard de l'os cornual.
Les courbes prouvent que la corne a été usée, tout
autour de l'os cornual sur plus de 8 cm; les pentes sont de 0,45
à gauche et de 0,23 à droite (alors qu'elles ne devraient
pas dépasser 0,1) ce qui est la preuve chiffrée d'une
usure importante loin de la pointe, en regard de l'os cornual, ce qui
est parfaitement impossible naturellement, l'usure est donc bien
artificielle."
Il est dommage d'attendre la fin Novembre pour tirer les conclusions
qui s'imposent, mais la transparence affichée par le
président de l'UVTF est une première satisfaction.
D'autres finiront par arriver, tôt ou tard.
L'ANDA.