Document remis au bureau de l'UVTF
  à l'occasion de l'Assemblée Générale de St-Gilles les 5 et 6 février 2005



Les trois sujets sur lesquels l'ANDA souhaite se concentrer à l'occasion de cette réception par le bureau de l'UVTF sont les suivants:


Et ci-dessous les différentes publications au cours de la temporada qui a suivi cette AG:



La croisée des chemins.


L'UVTF, sous l'influence de son président Raymond COUDERC (maire de Béziers), vient de donner un signe fort avec son assemblée de St-Gilles. Si le blâme donné aux élevages de Juan-Pedro DOMECQ et de PALHA n'est pas anodin, et ce n'est pas Simon CASAS qui dira le contraire, le refus catégorique de recourir à une solution dérogatoire aux problèmes posés par la fièvre catarrhale marque la fin d'une époque où le romantisme flamenco prenait le dessus sur le respect des réglementations.

Certes, il subsiste encore de nombreuses manifestations de cet état d'esprit:
Ainsi, les subalternes qui menacent les présidents avares d'oreille (blâme à la cuadrilla de CASTELLA et à un piquero de JIMENEZ suite à une plainte de la ville d'Arles), mais qui se drappent dans leur convention pour refuser des cuadrillas réduites qui faciliteraient l'organisation de novilladas sans picadors.
Ou bien le représentant de la ville de FRÉJUS demandant d'exclure les peons fautifs, pour mieux exiger ensuite un sursis dans la mise à l'écart des toros de PALHA, déjà programmés pour leur course de juillet.
Sans parler de CASAS, qui jure sur l'honneur que DOMECQ n'afeite pas, mais que 40% des toros s'abiment les pointes naturellement et que le réglement prévoit la possibilité de les 'nettoyer', alors que les vétérinaires n'ont reçu aucun certificat d'arreglado à Nîmes.

Dorénavant, le principe de précaution, les régles sanitaires européennes, l'oeil attentif de la DGAL (direction générale de l'alimentation) et la pression médiatique des zantis changent la donne, plus que jamais il convient de vérifier la propreté de sa culotte avant de grimper au mât. Raymond COUDERC l'a bien compris et le dossier que nous lui avons remis donne des éléments pour assainir encore un milieu qui en a bien besoin.

Marc GÉRISE.
 [9/02/2005]


« Afeitado où es tu ? Je ne suis PALHA ! »

Ce titre est issu du contenu d’un tract, rédigé par des amis, et qui aurait pu être distribué à Alès, dimanche dernier.
Loin de nous l’idée d’aller à l’encontre de la politique taurine Alésienne, qui (hors quelques errements tarifaires) a repris du poil de la bête, depuis l’arrivée de João Folque de Mendoça, à la direction du Temperas. Bon an mal an, la deuxième arène torista du sud-est tient le cap.
Depuis février, l’ANDA ne s’est guère exprimée sur le feuilleton épineux des analyses de cornes UVTF-PALHA ; rebondissements, déclarations, contre déclarations ont fusé de toutes parts.
D’abord enthousiasmés par la position d’interdiction du président de l’UVTF, surpris par la riposte (c’était une première) de PALHA, atterrés par la lenteur de la contre expertise de l’UVTF, nous finissons écoeurés par la présence de cette ganaderia dans les ferias de NIMES (ville concernée par l’analyse de cornes) et BEZIERS (ville du président de l’UVTF).
Nous savions l’UVTF handicapée dans la gestion de tels problèmes mais là, le handicap frise l’incompétence.

Et la ganaderia dans tout ça ?
Elle reste l’une des préférées de l’afición torista. Elle est très intéressante dans tous les tiers, sortant avec beaucoup de race, de force, de mobilité; le toro presque idéal que nous aimerions voir tous les dimanches face aux vedettes du toreo (ce qu’elles se gardent bien de faire).

Le ganadero ?
Contrairement à ce qu’il veut nous faire croire avec l’appui d’important revistero ou de vétérinaire payé par son association (l’UCTL), sa ganaderia s’est déjà faite remarquer, par l’ANDA entre autre (râpe d’argent à Aire sur Adour, Nîmes, Tyrosse) pour des méfaits similaires.
Certains appelleront cela des pertes naturelles de substances cornées. Le milieu taurin le nomme afeitado. Clair, précis et tout le monde comprend.
A qui Mr Palha veut-il faire croire « que chez lui on ne touche pas les toros » ? Refrain connu et chanté par d’autres qui sonne aux oreilles comme une mauvaise rengaine commerciale.
Après les turbulences hivernales, la sortie de ses premiers pupilles se devait d’être exemplaire, au moins coté plumage.

« On dit qu’en France les aficionados commandent »
« On dit qu’en France on respecte le toro »
Voila ce que disait une publicité de l’empresa-ganadero d’Ales sur les portails Internet taurins espagnols.
A la sortie de la corrida dimanche soir, l’aficionado se demandait comment respecter un toro si son intégrité physique ne l’est pas!
De part l’absence de prélèvement de cornes aux arènes d’Alès, Mr PALHA s’est moqué de nous ! Certes, ses toros n’étaient pas moins bien présentés que les années précédentes. La verguenza ganadera aurait été de faire mieux, beaucoup mieux ; mais ceci n’est qu’une vue d’aficionado romantique et amoureux du toro, excusez du peu.

Désormais, dans la catégorie ganaduro (de « Gana Duro », gagne sous) de toros intéressants, João Folque de
Mendoça tiendra une place de choix.

L’ANDA.
[13/05/2005]


Retour sur Vic, et anticipation biterroise.

Banderole Vic lundi

Cette banderole a été brandie sur le tendido vicois le lundi de pentecôte, juste avant la course de Charro de Llen. Comme les répercussions de cet happening ont été malheureusement faibles (Presse comme Internet), cette photo fera office d'éditorial afin de ne pas oublier que les gradins ont droit à la parole. [10/06/2005]


Nous avons adressé ce jour par télécopie le courrier suivant à Monsieur Raymond Couderc, président de l'Union des Villes Taurines de France:

Beaucaire, le 11 juillet 2005.

Lettre ouverte :
Demande de publication des résultats de contre-expertise de cornes.


Monsieur le Président,

Vous savez, pour en faire partie, que le microcosme taurin est friand de courants d’air, et que les informations, même confidentielles, y circulent avec célérité.

Nous avons ainsi appris, par la bande, que la contre-expertise des cornes prélevées sur les toros n°7 et 496 de Palha à Nîmes le 30 mai 2004, déjà déclarées avec perte de substance par deux méthodes, avait eu lieu à l’école vétérinaire de Toulouse fin juin. Comme on pouvait s’y attendre, le nouveau test a confirmé les deux précédents et ses conclusions vous ont été transmises ainsi qu’à l’éleveur.

Alors bien sûr, la feria de votre Ville de Béziers est à venir, des Palha y sont programmés et un nouvel étalage de vos contradictions n’est jamais agréable à supporter, puisque vous aviez initié et voté le blâme, pour mieux accorder ensuite un sursis et finalement avaliser la programmation de l’élevage concerné dans votre propre ville.

Mais à quoi bon attendre pour publier ces résultats ? L’habileté de João Folque de Mendonca à profiter des dissensions entre les membres de votre association est connue de tous, inutile de rajouter une couche sur un tableau bien assez vernis. Il est temps de faire savoir que la recommandation de ne pas programmer des toros de Palha sera effective en 2006, afin que chaque membre de l’UVTF puisse prendre ses dispositions et ne pas réserver de lots qu’il ne pourront pas programmer par la suite.

Dans cette attente, veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations aficionadas et cordiales.


Pour l’Association Nationale Des Aficionados,
Le bureau national.



[15 Juillet 2005]
Nous recevons ce jour un courrier de Raymond Couderc qui nous transmet le rapport d'expertise effectué par le professeur SAUTET à l'ENVT le 28 juin 2005. Ce rapport sera soumis à la prochaine AG de l'UVTF le 27 Novembre prochain.

Nous retranscrivons les deux conclusions pour les deux paires saisies:

"Toro n°7:
De nombreux élements subjectifs (aspect général et aspect externe avec surtout ces zones récemment usées et polies en région dorsale alors que la perte de substance est régulièrement répartie sur tout le pourtour) font penser à une usure artificielle. La biométrie confirme une perte de substance importante sur le piton (particulièrement à droite où il manque près de trois cm en appliquant la règle espagnole du 1/7 pourtant déjà trés laxiste) et au-delà en regard de l'os cornual sur au moins 8 cm.
Les courbes prouvent que la corne a été usée sur plus de 12 cm, assez régulièrement, tout autour de l'os cornual sur plus de 8 cm; les pentes des courbes sont de 0,38 à gauche et de 1,37 à droite (alors qu'elles ne devraient pas dépasser 0,1), ce qui est l apreuve chiffrée d'une usure importante loin de la pointe, en regard de l'os cornual, ce qui est parfaitement impossible naturellement, l'usure est donc artificielle.

Toro n°496:
De nombreux éléments subjectifs (aspect général et aspect externe) et d'autres, trés objectifs, comme les traces d'instrument tranchant sur le piton (à la manière d'un crayon taillé au couteau) font penser à une usure artificielle. La biométrie confirme une perte de substance importante sur le piton (particulièrement à gauche où il manque plus de 2 cm en appliquant la régle espagnole du 1/7 pourtant déjà très laxiste). L'usure va bien au-delà en regard de l'os cornual.
Les courbes prouvent que la corne a été usée, tout autour de l'os cornual sur plus de 8 cm; les pentes sont de 0,45 à gauche et de 0,23 à droite (alors qu'elles ne devraient pas dépasser 0,1) ce qui est la preuve chiffrée d'une usure importante loin de la pointe, en regard de l'os cornual, ce qui est parfaitement impossible naturellement, l'usure est donc bien artificielle."

Il est dommage d'attendre la fin Novembre pour tirer les conclusions qui s'imposent, mais la transparence affichée par le président de l'UVTF est une première satisfaction. D'autres finiront par arriver, tôt ou tard.

L'ANDA.




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